Santé au travail : l’INRS lance un nouvel outil pour les chirurgiens-dentistes
 
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25/03/2024

Santé au travail : l’INRS lance un nouvel outil pour les chirurgiens-dentistes

Dans les cabinets dentaires, les accidents du travail et maladies professionnelles représentent plus de 50 000 journées perdues par an. 49 % sont liés aux chutes. L’INRS vient de lancer un nouvel outil gratuit d’auto-évaluation pour les chirurgiens-dentistes employeurs.

Sécurité des locaux, stockage des produits chimiques, risques de violences envers les salariés, … Les chirurgiens-dentistes employeurs peuvent désormais auto-évaluer les risques professionnels dans leur cabinet dentaire. Depuis février 2024, l’Institut national de recherche et de sécurité, organisme de référence dans les domaines de la santé au travail et de la prévention des risques professionnels, met à disposition un outil permettant une évaluation complète et gratuite. Entre 2017 et 2021, les accidents de travail dans la profession ont bondi de 48 %*. Le nombre de maladies professionnelles a augmenté de 10 %.

LES AFFECTIONS PÉRIARTICULAIRES RESPONSABLES DE 85 % DES MALADIES PROFESSIONNELLES DU SECTEUR

Développé par l’INRS en collaboration avec l’Assurance maladie, le questionnaire permet à chaque praticien employeur de faire un point sur la situation de son cabinet selon six axes, dont le bionettoyage et le management. « Un outil pour les prothésistes dentaires existait déjà. Pour celui-ci, nous avons travaillé avec le Conseil national de l’Ordre et l’AACDOR** pour une pré-identification des risques propres aux cabinets dentaires », précise à CLINIC Olivier Le Berre, chef du département Veille et assistance documentaire de l’INRS.

Parmi les risques majeurs identifiés figurent les troubles musculo-squelettiques liés à la position penchée du dentiste, à une torsion du torse, et à une extension du cou pour parfaire la minutie des gestes. Les affections périarticulaires comptent pour 85 % des maladies professionnelles du secteur dentaire. « Pour les praticiens et les assistantes dentaires, les risques concernent également la manipulation et l’inhalation des produits, dont le plomb, ainsi que les possibles émissions lors du passage des fraises dentaires », poursuit Olivier Le Berre. Les postes de secrétaires médicales ne sont pas en reste avec le travail sur écran, les possibles incivilités et violences lors des relations avec la patientèle ou encore le stress généré par une gestion potentiellement difficile des agendas. Au terme de la démarche, l’employeur peut éditer un document d’évaluation des risques et un plan d’action sous format Excel qui pourra être partagé avec l’équipe salariée.

* Sources : données de la CNAM, basées sur les déclarations reliées au code NAF

** Association d’aide au chirurgien-dentiste dans ses obligations réglementaires

Camille Grange


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