SHELL TECHNIQUE 2.0
 
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13/12/2023

SHELL TECHNIQUE 2.0

Les augmentations osseuses représentent un défi important lors de la réhabilitation implantaire des maxillaires. Parmi les nombreuses techniques existantes, la greffe autogène en coffrage proposée par Khoury offre sécurité et reproductibilité. Mais cette chirurgie à main levée est associée à une courbe d’apprentissage longue. L’intégration du flux digital dans les augmentations osseuses en bloc permet de la rendre plus accessible. Enfin et surtout, la shell technique 2.0 permet de planifier l’augmentation osseuse en fonction du projet prothétique déterminé en amont. En images avec Romain DOLIVEUX.

Qu’elle soit d’origine traumatique, parodontale, carieuse ou autre, la perte dentaire est souvent responsable de l’apparition d’un défaut osseux après cicatrisation alvéolaire. Ce défaut peut avoir une taille variable en fonction des différents paramètres en jeu. Le temps de cicatrisation, le nombre de dents manquantes, le port d’une prothèse partielle amovible à appui muqueux, les chirurgies iatrogènes préalables éventuelles… sont autant de facteurs qui peuvent influencer la taille du défaut à reconstruire. Lors d’une reconstruction osseuse autologue, les phénomènes d’ostéo-induction, d’ostéo-conduction et d’ostéogenèse permettent une bonne régénération du matériel greffé.

Le greffon peut être prélevé d’un site extra-oral, mais la morbidité et les risques sont démultipliés. D’où l’intérêt d’utiliser un greffon d’origine intra-orale. Pour ce qui est des blocs de grande taille, les sites donneurs intra-oraux sont la symphyse mentonnière ou la branche montante de la mandibule. Il est ainsi très aisé et très rapide de prélever un bloc de la ligne oblique externe rétro-molaire mandibulaire, au moyen de la piezochirurgie ou de la MicroSaw. Plusieurs risques anatomiques sont associés et la technique de prélèvement doit être adaptée pour minimiser les risques.

La technique biologique de greffe ou shell technique, ou encore Split Bone Block Technique (SBBT) développée il y a plus de 25 ans par Khoury, optimise les capacités de régénération de l’os autogène d’origine rétro-molaire, sans avoir recours à des biomatériaux ou membranes. Ainsi, le bloc osseux n’est pas utilisé tel que. Après prélève ment, il est séparé en deux dans son épaisseur. Les deux lamelles osseuses sont ensuite encore affinées de manière à collecter de l’os autogène.

Ces fines lamelles osseuses sont alors fixées à distance du site receveur afin de créer un coffrage tout en redonnant les contours de la crête. Ce coffrage est alors comblé avec de l’os autogène en particules.

L’intérêt majeur de cette préparation réside en la rapidité de la revascularisation (3 mois) et en une meilleure régénération. À la réouverture, un os rouge, revascularisé et vivant est disponible pour la pose d’un implant dans les meilleures conditions osseuses. Néanmoins, la technique de prélèvement ainsi que la technique de greffe elle-même restent des gestes chirurgicaux extrêmement délicats et opérateur-dépendants, ce qui constitue une limite nette de cette technique.

L’objectif de cet article, au travers d’un exemple clinique, est de proposer une alternative, appuyée sur les outils digitaux et les guides chirurgicaux statiques, afin de planifier le geste de greffe en fonction du projet prothétique et de le sécuriser.

SHELL TECHNIQUE 2.0


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