La profession signe une position commune - Clinic n° 09 du 01/10/2010
 

Clinic n° 09 du 01/10/2010

 

ASSISTANTES DENTAIRES

ACTUALITÉ

Les syndicats des employeurs et des employés des cabinets dentaires réfléchissent à une évolution des activités des assistantes dentaires et à la possibilité de créer un second niveau d’assistanat.

Dans l’attente d’un rapport

C’est ce qui ressort d’une lettre de la CPNE-FP (Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle des cabinets dentaires) adressée le 4 juin dernier à Gilles Duhamel, membre de l’Inspection générale...


Les syndicats des employeurs et des employés des cabinets dentaires réfléchissent à une évolution des activités des assistantes dentaires et à la possibilité de créer un second niveau d’assistanat.

Dans l’attente d’un rapport

C’est ce qui ressort d’une lettre de la CPNE-FP (Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle des cabinets dentaires) adressée le 4 juin dernier à Gilles Duhamel, membre de l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS), qui doit remettre prochainement un rapport sur la profession d’assistante dentaire. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, lui a confié cette mission l’an dernier après le vote de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires à la suite du rejet de plusieurs amendements* demandant pour ce personnel le statut de professionnel de santé.

Dans la suite du courrier, les partenaires sociaux restent très réservés sur la possibilité pour les assistantes dentaires « d’exécuter certaines activités non prévues actuellement à la convention collective » comme « certains praticiens » le souhaitent. Pour le moment, « aucune » proposition ou négociation n’est engagée au sein de la CPN. La possibilité de créer un second niveau d’assistanat n’en est qu’au stade de la réflexion et « tout reste à construire en fonction du choix des employeurs sur les tâches qu’ils pensent pouvoir déléguer et rémunérer. Se poseront alors les questions du prérequis, de la formation complémentaire, du statut de ce personnel (professionnel de santé ou non) et en fonction de cela, son inscription au code de la santé », écrivent les syndicats.

Tout reste à construire

Que comprendre de cette lettre ? La CNSD a consacré de nombreuses pages du CdF à expliquer sa position que Roland L’Herron résume ainsi : « Oui à une évolution réfléchie du métier d’assistante dentaire et à l’élaboration d’un parcours professionnel plus en adéquation avec les attentes des cabinets… sachant que seuls les praticiens sont habilités à effec­tuer des actes en bouche. Non à une inscription au code de la santé publique et à un statut de professionnel de santé qui ne s’impose pas dans l’état actuel des tâches déléguées. »

À l’UJCD, qui milite de longue date pour l’inscription au code du métier d’assistante dentaire et est favorable à une certaine délégation de tâches tout en restant dépendante du chirurgien-dentiste, Philippe Denoyelle se félicite du courrier dont il retient que « la CNSD admet pour la première fois une possibilité d’évolution du métier ». Le syndicat assure à terme ne pas vouloir d’hygiéniste, ni d’une profession indépendante mais de permettre aux assistantes qui le veulent d’avoir un bac + 3 et de créer des passerelles avec d’autres professions médicales.

* Les amendements avaient été déposés par Richard Mallié (UMP, Bouches-du-Rhône), Marc Dolez (gauche démocrate, Nord) et Marcel Rogement (apparenté socialiste, Ille-et-Vilaine).