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  • Des implants imprimés en 3D Avec le vieillissement de la population, l'optimisation des dispositifs implantables est devenue un enjeu de santé publique. Des chercheurs ont identifié trois défis à relever : l'allongement de la durée de vie de l'implant, la diminution des risques pendant l'intervention chirurgicale et l'amélioration de la croissance osseuse de l'implant. Avec, comme objectif, le rétablissement total de la mastication. Pour relever ces défis, les chercheurs de l'Institut Jean Lamour et du Laboratoire d'Étude des microstructures et des mécaniques des matériaux (LEM3 – CNRS) de l'Université de Lorraine et des Arts et Métiers ParisTech explorent la solution des implants sur mesure dits « implants anatomiques » intra-osseux et extra-osseux en titane-niobium, conçus et fabriqués à partir d'une imprimante 3D. La caractéristique majeure de ce matériau développé et mis au point par le LEM3 est son module d'élasticité très proche de celui de l'os. Il devrait ainsi permettre une diminution des contraintes dans l'os péri-implanté et se rapprocher des contraintes dites physiologiques. L'avancement des recherches permet de penser qu'un prototype imprimé sur des imprimantes 3D pourrait être disponible d'ici la fin de l'année. Ce projet baptisé « Implant », qui durera 3 ans, est piloté par le chercheur à l'Institut Jean Lamour et ancien doyen de la faculté de Lorraine, Pierre Bravetti. ACD
  • Un système pas si immunitaire Notre système immunitaire peut aussi être responsable de caries. Une étude menée par la faculté de médecine dentaire de Toronto(1) au Canada montre que le système de défense de l'organisme pourrait contribuer à la création de caries et à l'échec d'obturations. À l'origine de cet effet inattendu, les chercheurs pointent les neutrophiles. Comment agissent-ils ? Lors d'une attaque bactérienne de la cavité buccale, le corps envoie les neutrophiles vers la bouche pour contre-attaquer et détruire l'envahisseur. Les neutrophiles affluent dans la sphère buccale par les gencives. Malheureusement, ils ne font pas que détruire les bactéries ; ils portent aussi atteinte à l'environnement proche des bactéries. À eux seuls, les neutrophiles n'ont pas la capacité d'endommager les dents, précise Yoav Finer, l'un des auteurs de l'étude. « Ils n'ont pas d'acide ; ils ne peuvent donc pas faire grand chose sur la minéralisation des structures dentaires ». Le dommage a lieu lorsque les neutrophiles s'en prennent aux bactéries qui, elles, produisent des acides à l'origine de la déminéralisation de la dent sur laquelle elles sont installées. C'est l'association des enzymes de l'attaquant et de l'attaqué qui agresse la dentine et altère les composites. Cette étude ouvre de nouvelles voies de recherche, notamment sur des matériaux d'obturation qui soient plus résistants. ACD (1) L'étude « Human neutrophils degrade methacrylate resin composites and tooth dentin » a été publiée au mois d'avril dans la revue biomédicale Acta Biomateriala.
  • Fluor, où en est-on ? L'utilisation du fluor se retrouve régulièrement au cœur de polémiques. De plus en plus d'informations non fondées circulent sur les réseaux sociaux et remettent en cause l'expertise scientifique sur l'effet de l'apport en fluor. Et finalement, les détracteurs du fluor éloignent le grand public d'un élément clé pour le maintien en bonne santé du capital dentaire. Il s'avère que, même dans la profession, des praticiens sous-estiment l'impact du fluor et n'insistent pas sur son importance auprès de leurs patients pour favoriser la prévention des lésions carieuses. « Il est important de rétablir les faits, basés sur des résultats d'études scientifiques validées, pour combattre les idées reçues et permettre l'adoption de comportements favorables à sa santé », estime Sophie Dartevelle, présidente de l'UFSBD. Il est peut-être aussi temps pour l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) de réviser ses positions sur le fluor. Car la France fait figure d'exception parmi ses voisins. Tous ont évolué ces dernières années sur ce sujet. « Fluor et prévention, rétablissons les faits ! », c'est donc le thème choisi par l'UFSBD pour son XXe colloque de santé publique(1), le 4 octobre prochain. Il se tiendra au ministère de la Santé. Un signe fort. Car le fluor est aussi maltraité que les vaccins sur les réseaux sociaux. Et l'on sait que le ministère mène un combat contre les fake news. ACD (1) Inscription gratuite obligatoire sur le site www.ufsbd.fr
  • La période triennale d'obligation de DPC prend fin dans quelques semaines. D'ores et déjà, le résultat est connu. Cette année, ce sont encore 2 millions d'euros qui n'ont pas été utilisés pour financer les actions de DPC des chirurgiens-dentistes. Depuis l'obligation de DPC, 11 millions non...
  • Mauvais élève ! La France fait partie des 5 pays les plus mauvais élèves dans le monde en matière de santé bucco-dentaire. C'est en tout cas ce que montre une carte du monde publiée le 20 juillet par The Lancet dans l'article intitulé « Les maladies orales : un défi global de santé publique »(1). Le taux de prévalence mondiale des caries dentaires non traitées dans les dents permanentes y apparaît en effet supérieur à 50 % en France ! Pour établir cette carte, les auteurs ont utilisé des études réalisées entre 1990 et 2010 dans les différents pays. Ils ont actualisé les estimations pour 2017 pour 100 000 habitants de chaque pays via l'outil GBD Compare de l'Institute of Health Metrics and Evaluation. Ils en concluent que l'importance de la carie dentaire non traitée est demeurée relativement inchangée au cours des 30 dernières années dans le monde, contrairement à l'idée très répandue d'une amélioration. Pour en revenir au cas de la France, la conclusion sur un état de santé bucco-dentaire catastrophique provient en réalité d'une absence d'études nationales depuis de nombreuses années. Les auteurs ont eu pour seules ressources des recherches menées sur des populations éloignées de la santé bucco-dentaire, en univers carcéral, aux urgences à l'hôpital... D'où les conclusions biaisées qui ont ému la communauté scientifique française. The Lancet a assuré qu'elles seraient rectifiées. Fort heureusement, des réseaux sentinelles comme Recol (Recherche clinique en odontologie libérale) permettront de donner une photographie plus juste de la santé bucco-dentaire en France. (1) Peres MA, Macpherson LMD, Weyant RJ, Daly B, Venturelli R, Mathur MR, et al. Oral diseases : a global public health challenge. The Lancet 20 juillet 2019;394:249-260.
  • Préserver son cœur en se brossant les dents Le lien entre une parodontite et des maladies cardiovasculaires est établi depuis plusieurs années. Il a été montré qu'une parodontite entraîne un risque deux fois plus élevé d'avoir un infarctus. Et que cette maladie de la gencive peut aussi être responsable d'un AVC ou encore d'une détérioration des valves cardiaques. Ce qui est moins connu, c'est le lien entre une mauvaise hygiène bucco-dentaire et une fibrillation atriale (ou auriculaire) et une insuffisance cardiaque, que montre une étude coréenne(1) récente parue dans l'European Journal of Preventive Cardiology. L'étude a intégré 161 286 personnes qui n'avaient aucun antécédent sur le plan cardiaque. Les indicateurs d'hygiène bucco-dentaire de ces personnes (la présence de maladie parodontale, le nombre de brosses à dents, les raisons de la visite chez le dentiste, le nettoyage dentaire professionnel et le nombre de dents manquantes) ont été pris en compte. Au cours d'un suivi médian de 10 ans et demi, 3 % des personnes ont développé une fibrillation auriculaire et 4,9 % une insuffisance cardiaque. Ces résultats montrent, selon l'étude, qu'un brossage des dents au minimum 3 fois par jour diminue les risques, de même qu'un nettoyage dentaire professionnel. La mauvaise hygiène pourrait être à l'origine d'une bactériémie transitoire et d'une inflammation systémique, qui provoqueraient la fibrillation auriculaire ou l'insuffisance cardiaque. (1) Yoonkyung Chang, Ho Geol Woo, Jin Park, Ji Sung Lee, Tae-Jin Song. Improved oral hygiene care is associated with decreased risk of occurrence for atrial fibrillation and heart failure: a nationwide population-based cohort study. European Journal of Preventive Cardiology, 1er décembre 2019.