« Le progrès en odonto-stomatologie est, pour nous, la recherche et l’emploi de préparations les moins mutilantes, associées à la codification de techniques qui ne nécessitent pas, de la part de l’opérateur, des qualités d’adresse manuelle exceptionnelles, mais font appel aux ressources de sa conscience professionnelle pour le respect des protocoles opératoires. »

Cette phrase, novatrice pour l’époque et toujours d’actualité, est le préambule de l’ouvrage Vissage et collage en odonto-stomatologie, écrit en 1975 par Alain Rochette qui vient de nous quitter à l’âge de 80 ans.

Docteur en médecine en 1960, Alain Rochette a obtenu le certificat d’études spéciales en stomatologie en 1961, puis le diplôme de docteur en sciences odontologiques en 1973.

Sa carrière professionnelle s’est partagée entre une activité libérale et des fonctions de stomatologiste, chef de service à Saint-Raphaël, puis de professeur associé de l’Institut de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale de l’hôpital de la Salpêtrière à Paris.

Dans les années 1970, il a proposé un nouveau concept exploitant les applications du collage à l’odontologie. De très nombreuses publications, communications et conférences dans le monde entier ont assuré la diffusion de la pratique des bridges-attelles collés, appelés bridges de Rochette.

L’ouvrage de synthèse sur ce thème, cité ci-dessus, l’a fait connaître dans les pays francophones et ses publications, notamment dans le Journal of Prosthetic Dentistry, en ont fait l’un des auteurs de référence sur le sujet dans la littérature anglo-saxonne.

Membre du comité scientifique des Cahiers de prothèse, il a publié dans notre revue, en 1985, Les « bondlays », moyen d’ancrage de la prothèse fixée : 14 ans de recul.

Tous les praticiens qui l’ont approché ou ont assisté à ses conférences garderont le souvenir de ce praticien passionné, au verbe haut et truculent.

Le comité de rédaction des Cahiers de prothèse a tenu à lui rendre hommage et à témoigner à sa famille toute sa reconnaissance et sa sympathie.