Exercice et responsabilité : un nouveau challenge - Clinic n° 4 du 01/04/1999
 

Clinic n° 4 du 01/04/1999

 

ÉDITORIAL

Ronald Nossintchouk  

Professeur à l'Université René-Descartes Expert agréé près la Cour de Cassation

Les progrès incontestables des disciplines thérapeutiques proposés aux patients - mais aussi l'accroissement sensible des recours effectués par les malades contre leurs praticiens odontologistes - impliquent une certaine évolution du rapport soignant-soigné.

La responsabilité médicale en odontologie s'avère de ce fait plus affirmée. Qu'il s'agisse de l'obligation de formation continue du praticien pour mieux préciser sa compétence (conformément aux dispositions du...


Les progrès incontestables des disciplines thérapeutiques proposés aux patients - mais aussi l'accroissement sensible des recours effectués par les malades contre leurs praticiens odontologistes - impliquent une certaine évolution du rapport soignant-soigné.

La responsabilité médicale en odontologie s'avère de ce fait plus affirmée. Qu'il s'agisse de l'obligation de formation continue du praticien pour mieux préciser sa compétence (conformément aux dispositions du Nouveau Code de Déontologie), de l'obligation renforcée d'information et de conseil du patient afin de recueillir son consentement éclairé (selon l'arrêt du 25/02/1997 de la Cour de Cassation), du respect fondamental du secret professionnel (sauf dérogations particulières), de l'obligation de prudence et de sécurité dans les procédures cliniques (contrôle du risque thérapeutique et des procédures iatrogènes avec leurs implications dans le dommage corporel), des dispositions à retenir pour assurer en toutes circonstances la sauvegarde des patients (élimination de la notion de perte de chance), du strict contrôle des normes d'asepsie et d'antisepsie au cabinet dentaire, enfin, du respect des valeurs éthiques - chaque praticien se voit aujourd'hui dans l'obligation de répondre à de multiples impératifs pour assumer sa pleine fonction d'acteur responsable de santé.

Si ce cahier des charges s'avère désormais assez conséquent, ce peut être l'occasion d'un challenge permettant à chaque clinicien d'optimiser son exercice quotidien tout en respectant le rôle qui lui est dévolu dans sa mission de santé publique.