En avant l’ovalie ! - Clinic n° 01 du 01/01/2012
 

Clinic n° 01 du 01/01/2012

 

Fraises 379-016F Maxima (Henry Schein)

NOUVEAUX PRODUITS

J’ai essayé

Des fraises diamantées à grain fin, de forme idéale pour sculpter ou simplement parfaire la morphologie occlusale des restaurations en composite, céramique ou pourquoi pas amalgame.

Écoutez les grands conférenciers internationaux vous parler des obturations directes en composite. Ils vous expliquent qu’en bâtissant les faces occlusales par apports successifs de matériau selon une méthodologie rigoureuse, ils arrivent à reproduire la forme précise des cuspides, sans aucune correction à la fraise en fin d’intervention. Un léger brillantage à la cupule suffit, comme l’illustrent les superbes diapositives accompagnant leurs propos. Pour ne pas bousculer cette impeccable morphologie, ils déposent, avant de polymériser leur dernière couche, un gel de glycérine transparent qui laisse passer la lumière mais pas l’oxygène de l’air, évitant ainsi le fameux film gras d’inhibition de surface.

Pour les sous-doués

Tandis que les jeunes confrères, assoiffés de dentisterie esthétique, boivent les paroles de ces gourous, les vieux de la vieille grincent des dents en pensant aux honoraires que leur conventionnement à la Sécurité sociale leur impose de réclamer pour ce type de traitement.

Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, modeler avec une précision micrométrique les reliefs occlusaux en composite est une gageure, un défi, un fantasme, une fadaise. Et quand je pense parfois y parvenir, je suis quasiment toujours contraint, lorsque le patient peut enfin fermer la bouche, de démolir mon bel édifice pour cause de surocclusion. Donc si, comme moi, vous n’arrivez pas à la cheville de ces brillants orateurs, vous devrez sculpter votre matériau par soustraction. Mais à la différence de ce qui se fait pour l’amalgame, il vous faudra employer pour cela des instruments rotatifs.

De lointaines études réalisées au laboratoire m’ont convaincu depuis longtemps d’abandonner la turbine et d’utiliser exclusivement pour cela le contre-angle multiplicateur. La finesse et la précision du meulage, la possibilité de faire varier la vitesse de rotation de la fraise et la pression sur le matériau sont autant d’arguments qui m’ont fait adopter cet d’instrument.

La morphologie des cuspides, avec leurs convexités multiples, réclame des outils de formes courbes et non des fraises à génératrices droites comme celles à congé ou coniques. Même si les multilames en carbure de tungstène procurent de superbes résultats, elles s’usent beaucoup trop vite et ne conservent leur efficacité que durant peu de temps. Au final, les diamantées à grains fins – de l’ordre de 25 µm à bague rouge – ont ma préférence. Pour bien marquer le fond des sillons, celles au profil en ogive sont parfaites. Malheureusement, leur pointe se dégarnit très vite et se révèle rapidement inactive. J’ai donc opté pour des fraises en forme de ballon de rugby. La taille 016 convient parfaitement dans tous les cas.

Chics et pas chères

Après avoir essayé plusieurs grandes marques, j’ai finalement découvert, à un prix très abordable, exactement la forme qui me convenait chez Henry Schein. J’utilise quotidiennement ces fraises made in Germany, dont la longévité s’avère excellente. Certes, on pourra toujours leur reprocher de ne pas tracer de sillons bien nets et de laisser des surfaces légèrement rugueuses. Aucune incidence sur le plan clinique, mais si l’on est un puriste, rien n’interdit de poursuivre avec d’autres formes à grains encore plus fins, pointues celles-là, puis des cupules ou meulettes diamantées. En tout cas, l’opération la plus difficile, la plus longue et la plus pénible aura été accomplie facilement et en un temps sinon record, du moins tout à fait acceptable.

+

• Forme idéale pour la finition des faces occlusales

• Grain régulier et suffisamment fin

• Prix très abordable

- Décidément, encore un excellent produit !

PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ

• 27 € la boîte de 5 fraises