Le monopole des chirurgiens-dentistes confirmé, mais… - Clinic n° 05 du 01/05/2012
 

Clinic n° 05 du 01/05/2012

 

PROTHÈSE DENTAIRE

ACTU

L’Autorité de la concurrence a publié, le 12 mars, un avis relatif aux « effets sur la concurrence de l’exclusivité de la vente des prothèses dentaires par les chirurgiens-dentistes ». Le Syndicat national des fabricants de prothèses dentaires (SNFPD) avait saisi cette institution car il souhaite instaurer une relation directe avec les patients. Dans son idée, les patients devaient pouvoir choisir directement leur prothésiste et s’acquitter séparément du prix de la...


L’Autorité de la concurrence a publié, le 12 mars, un avis relatif aux « effets sur la concurrence de l’exclusivité de la vente des prothèses dentaires par les chirurgiens-dentistes ». Le Syndicat national des fabricants de prothèses dentaires (SNFPD) avait saisi cette institution car il souhaite instaurer une relation directe avec les patients. Dans son idée, les patients devaient pouvoir choisir directement leur prothésiste et s’acquitter séparément du prix de la prothèse au laboratoire. Se référant au Code de la santé publique, l’Autorité de la concurrence confirme « le monopole de l’exercice de l’art dentaire ». Mais l’avis de 25 pages prend aussi position sur des « orientations à mettre en œuvre pour renforcer la concurrence dans le secteur prothétique dentaire ». En particulier, pour alléger la facture du patient, l’Autorité recommande des mesures pour « mettre en concurrence des chirurgiens-dentistes par leurs patients ». Elle appelle également à « davantage de transparence dans les prix pratiqués par les chirurgiens-dentistes, afin que les patients puissent bénéficier des effets de la concurrence entre prothésistes ».

La CNSD a qualifié cette proposition « d’ineptie… Il est admis et reconnu par tous, explique le Syndicat, que seule la revalorisation des soins conservateurs, et non une pseudo-concurrence entre les praticiens, fera baisser les tarifs des prothèses et allégera le reste à charge des patients ». Le Syndicat qualifie aussi de « désinformation » l’insertion selon laquelle la transparence sur les actes prothétiques serait « insuffisante ».