PACES et numerus clausus - Clinic n° 09 du 01/10/2013
 

Clinic n° 09 du 01/10/2013

 

L’ÉVÉNEMENT

Professeur Robert GARCIA  

Président de la Conférence des doyens des facultés de chirurgie dentaire

En premier lieu, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, s’appuyant sur la nouvelle loi de l’enseignement supérieur, a initié une réflexion pour réformer la première année commune des études de santé (PACES). Chaque université est encouragée à formuler des propositions d’expérimentation pour pallier ce qu’il faut bien considérer comme l’échec des objectifs de la PACES (choix d’une des quatre filières de santé, réorientation des collés)....


En premier lieu, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, s’appuyant sur la nouvelle loi de l’enseignement supérieur, a initié une réflexion pour réformer la première année commune des études de santé (PACES). Chaque université est encouragée à formuler des propositions d’expérimentation pour pallier ce qu’il faut bien considérer comme l’échec des objectifs de la PACES (choix d’une des quatre filières de santé, réorientation des collés). C’est sur cette réorientation que le ministère souhaite surtout trouver des solutions. Actuellement, les universités d’Angers, de Rouen, Pierre et Marie Curie (Paris VI) et le PRES Sorbonne Paris Cité ont soumis leur projet avec des voies d’accès et des parcours très différents. La voie d’entrée pour les études odontologiques risque donc d’être différente d’une université à l’autre pour le concours 2014-2015.

Affaire à suivre…

Deuxième sujet à l’ordre du jour, le numerus clausus en odontologie.

Le constat réalisé par le Conseil national de l’Ordre (CNO) de l’arrivée massive depuis trois ans de confrères étrangers en France relance le débat sur l’adéquation entre le nombre de places offertes au concours de la PACES et le besoin de praticiens sur le territoire national. En 2012, 320 praticiens sur les 1 342 inscrits au tableau étaient des étrangers (contre 239 en 2011 et 125 en 2010). Une analyse plus fine de l’année 2012 montre l’arrivée de confrères roumains (+ 182), espagnols (+ 76) et portugais (cf. La Lettre du CNO – n° 115, février-mars 2013).

Face à ce constat, on peut s’interroger sur le devenir du numerus clausus : maintien, augmentation ou diminution. Fixé actuellement à 1 200 et augmenté de 100 places offertes aux concours de passerelle, il permet la formation de 1 300 étudiants par an dans les 16 facultés françaises (contre 977 en 2007). Si l’on ajoute les 320 praticiens étrangers, l’équilibre du taux de remplacement pour les départs en retraite – fixé à 1 500 praticiens par an par le CNO – est déjà largement atteint. Vient s’ajouter à cette réflexion l’offre de formation odontologique proposée par des universités européennes sur le territoire national (université portugaise Pessoa) ainsi que les étudiants français partis se former dans des pays l’Union européenne (en Roumanie en particulier) dont on ignore actuellement totalement le nombre. L’Office national de la démographie des professions de santé (ONDPS) doit faire des propositions quantitatives et géographiques courant 2014. Cette projection déjà difficile à établir pour le nombre de praticiens doit également aborder leur répartition sur le territoire national.

Affaire à suivre…