PRENDRE EN CHARGE LES INFECTIONS BUCCO-DENTAIRES - Clinic n° 05 du 01/05/2024
 

Clinic n° 05 du 01/05/2024

 

Dossier

Anne-Laure EJEIL  

Les infections bucco-dentaires sont une des premières causes de consultation en cabinet libéral. La douleur peut en être une des symptomatologies amenant le patient à consulter. Souvent banales, elles peuvent néanmoins, de par leur gravité ou les séquelles qu’elles peuvent entraîner, engager le pronostic vital du patient dans certains rares cas.

Toutes les spécialités sont concernées par cette problématique.

Ce dossier se veut de répondre au mieux aux différentes...


Les infections bucco-dentaires sont une des premières causes de consultation en cabinet libéral. La douleur peut en être une des symptomatologies amenant le patient à consulter. Souvent banales, elles peuvent néanmoins, de par leur gravité ou les séquelles qu’elles peuvent entraîner, engager le pronostic vital du patient dans certains rares cas.

Toutes les spécialités sont concernées par cette problématique.

Ce dossier se veut de répondre au mieux aux différentes situations cliniques auxquelles est confronté le praticien libéral et de lui proposer un éventail de ces situations allant de la plus courante à la plus grave avec la prise en charge adéquate.

Sophie-Myriam Dridi, Elodie Manière, Diana Neponoceno et Catherine Ricci replaceront les lésions endo-parodontales dans le contexte de la nouvelle classification. Après avoir défini les critères permettant de poser le diagnostic de lésions endo-parodontales, et afin de faciliter leur traitement, les auteurs ont élaboré des fiches cliniques pédagogiques où ils proposent une prise en charge adaptée souvent pluridisciplinaire.

Cibèle Nagano, Bouchra Sojod, William Ndjidda Bakari, Salim Bouzegza et Fani Anagnostou présentent les gingivites et les parodontites nécrosantes et leur prise en charge. Souvent associées à une diminution de l’immunité, ces maladies nécessitent une attention particulière de la part du praticien qui doit rechercher un trouble de l’immunité chez les patients atteints. La prise en charge de ces maladies doit associer la prise en charge de la phase aigüe associé au contrôle des facteurs prédisposants et des affections préexistantes.

Gaël Sylvain, Hadrien Le Vayer et Loredana Radoï font le point sur les cellulites cervico-faciales pathologies infectieuses de la sphère oro-faciale relativement fréquentes et qui présentent des tableaux cliniques variés. Après avoir défini les différentes étiologies, les facteurs de risque et la flore impliquée, les différentes formes cliniques sont abordées ainsi que les traitements. Parfois dramatiques, ces cellulites cervico-faciales peuvent engager le pronostic vital du patient et une prise en charge hospitalière est alors nécessaire. Les signes de gravité doivent être connus de tous afin d’orienter au plus vite le patient.

Benjamin Salmon et André Coste abordent les pathologies infectieuses bucco-dentaire par le biais de l’imagerie des sinus. De nombreuses images radio-opaques du sinus déroutent les praticiens. L’origine dentaire est souvent évoquée mais, grâce à la sémiologie radiologique des pathologies rhino-sinusiennes évoquée dans cet article, on comprend mieux qu’une analyse fine de l’imagerie associée à un examen clinique rigoureux permet d’orienter le diagnostic et le traitement.

Géraldine Lescaille traitera des ostéites des mâchoires, manifestations infectieuses osseuses variées dont le diagnostic peut être relativement simple, comme lors d’une alvéolite post-extractionnelle, mais également compliqué, face à une nécrose osseuse plus étendue et dont les hypothèses diagnostiques peuvent être diverses. C’est lors de ce dernier tableau clinique que l’importance d’une démarche diagnostique rigoureuse prend toute son importance. En effet, en dehors des alvéolites et du syndrome du septum, ostéites les moins graves, la prise en charge est souvent complexe et nécessitera un avis pluridisciplinaire, le plus souvent en milieu hospitalier.

Emmanuel Gouët se penche sur les accidents infectieux en implantologie orale que l’on pourrait qualifier de « maladie du siècle » vu l’engouement toujours grandissant pour l’implantologie. Le message le plus important ici reste et restera la prévention seul garant du succès de la réhabilitation implantaire.