Repères
Opinions
Philippe G. Khayat * Joseph A. Nammour **
*Docteur en chirurgie dentaire, Université Paris VII
Maîtrise en sciences dentaires, Université du Washington
Certificat d'étude en prothèse parodontale, Université du Washington
Professeur associé affilié, Département de dentisterie restauratrice, Université du Washington
**Docteur en chirurgie dentaire, Université Saint-Joseph, Beyrouth (Liban)
Maîtrise en sciences biologiques et médicales, Université Paris VII
Certificat d'études supérieures en anatomie et physiologie de la bouche, Université Paris VII
Une étude récente (Millennium Research Group) montre qu'en Europe, la proportion de praticiens utilisant des implants à connexion interne (59 %) dépasse aujourd'hui largement celle des praticiens utilisant des implants à connexion externe (41 %) [1]. Cette tendance est objectivée par l'offre croissante et maintenant généralisée d'implants à connexion interne.
Cet article décrit les avantages sur le plan prothétique...
Une étude récente (Millennium Research Group) montre qu'en Europe, la proportion de praticiens utilisant des implants à connexion interne (59 %) dépasse aujourd'hui largement celle des praticiens utilisant des implants à connexion externe (41 %) [1]. Cette tendance est objectivée par l'offre croissante et maintenant généralisée d'implants à connexion interne.
Cet article décrit les avantages sur le plan prothétique et chirurgical d'une connexion interne hexagonale, associée à un système d'emboîtement à friction. C'est la connexion que l'on retrouve dans le système Screw-Vent (Fig. 1, 2, 3 et 4).
Deux études de Binon [2, 3] sur le dévissage ont montré clairement que :
- il existe une corrélation entre le jeu en rotation des pièces prothétiques et la rapidité du dévissage [2, 3] ;
- si ce jeu est supérieur à 2 °, les forces exercées ont une action directe et rapidement négative sur la vis de pilier [2].
Une autre étude de Binon [4] a montré que :
- la précision de fabrication varie de façon importante d'un système à l'autre, mais également au sein d'un même système ;
- le jeu en rotation qui en résulte varie de 3,5 à 10,1° pour les implants à hexagone externe ;
- le jeu en rotation est le plus faible pour les implants à hexagone interne et emboîtement à friction Screw-Vent (1,4°).
Deux autres études où figurent des implants Screw-Vent rapportent des résultats très favorables concernant le jeu en rotation : 0,4° pour la première [5] et 0° pour la deuxième [6]. Le risque de dévissage dû à des micromouvements du pilier sur l'implant est donc très réduit avec ce type de connexion.
Les hexagones externes sont généralement associés à des emboîtements courts (0,5 mm) qui peuvent entraîner un manque de stabilité du pilier et une sollicitation importante de la vis [6]. Les connexions à hexagone interne se prêtent mieux à la réalisation d'emboîtements longs. Dans le cas des implants Screw-Vent, cet emboîtement est de 1,5 mm [6].
La longueur de l'hexagone facilite la perception tactile de l'emboîtement du pilier ou du transfert sur l'implant. Il n'est presque jamais nécessaire de réaliser un contrôle radiographique.
Compte tenu de l'absence de jeu en rotation des pièces prothétiques et de la précision d'emboîtement aussi bien en bouche que sur le modèle, faux-moignons et armature peuvent être réalisés à partir d'une seule empreinte. Des bridges de petite et moyenne étendue peuvent être réalisés sans brasure. D'autre part, il n'est pas nécessaire de fabriquer des guides pour repositionner les faux-moignons. Le traitement prothétique est simplifié et accéléré.
La stabilité primaire de l'implant (le jour de la chirurgie) est considérée comme une condition du succès du traitement implantaire. Elle est également un prérequis lorsqu'une mise en charge précoce ou immédiate est envisagée (Fig. 5).
La stabilité primaire d'implants de géométrie différente a été évaluée en utilisant [7] l'analyse de fréquence de résonance. Les meilleures valeurs étaient obtenues avec les implants de forme cylindroconique (Mk-IV). Dans les os de type III et IV, la technique de pose de ces implants associait l'utilisation d'un foret terminal plus étroit et d'un couple d'insertion augmenté. La corrélation entre le couple maximal d'insertion de l'implant et la stabilité immédiate a été démontrée [8]. Il semble donc que l'utilisation de couples plus élevés soit à rechercher.
La valeur de 50 Ncm est souvent proposée comme valeur limite de façon à ne pas endommager l'hexagone externe des implants standard. Cette limite de 50 Ncm peut être largement dépassée avec les implants à hexagone interne de type Screw-Vent. Dans ce système, la connexion est plus résistante et c'est le porte-implant qui cède avant l'hexagone de l'implant. Cette fracture intervient aux alentours de 150 Ncm.
Bien évidemment, cette valeur limite n'est pas systématiquement recherchée, car une compression excessive des parois osseuses peut entraîner une perturbation de la microvascularisation et une résorption osseuse. Cependant, une étude sur 50 implants de Brånemark inséré avec des couples compris entre 40 et 72 Ncm a montré qu'il n'y avait pas eu de résorption osseuse associée aux contraintes plus élevées, exercées sur les parois du site implantaire [9].
Dans une autre étude sur 42 implants Screw-Vent placés avec des couples compris entre 70,8 et 176 Ncm (couple moyen : 110,6 Ncm), tous les implants étaient cliniquement stables après 2 à 3 mois de cicatrisation. Les niveaux osseux cervicaux n'étaient pas différents de ceux du groupe contrôle (couple moyen : 37,1 Ncm) [10].
Des couples d'insertion élevés peuvent donc être utilisés avec les implants à connexion interne sans déformation de l'hexagone ni perturbation de la cicatrisation osseuse. La stabilité primaire est alors considérablement améliorée.
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