Étude clinique rétrospective sur des implants de large diamètre utilisés dans les secteurs édentés postérieurs - Implant n° 1 du 01/02/2005
 

Implant n° 1 du 01/02/2005

 

Implant a analysé

Grégory Stephan  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir : Cette étude analyse rétrospectivement les résultats sur 78 implants Mk II de large diamètre, posés dans les secteurs postérieurs maxillaires ou mandibulaires de 52 patients (34 femmes et 18 hommes), et supportant différents types de prothèses (unitaires, bridge partiel ou complet). Au total, 8 implants sur 78 ont été perdus, soit un taux de survie de 89,8 %. L'étude a montré plusieurs corrélations :

- le taux de survie...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir : Cette étude analyse rétrospectivement les résultats sur 78 implants Mk II de large diamètre, posés dans les secteurs postérieurs maxillaires ou mandibulaires de 52 patients (34 femmes et 18 hommes), et supportant différents types de prothèses (unitaires, bridge partiel ou complet). Au total, 8 implants sur 78 ont été perdus, soit un taux de survie de 89,8 %. L'étude a montré plusieurs corrélations :

- le taux de survie est meilleur à la mandibule qu'au maxillaire (94,5 % contre 78,3 %) ;

- 100 % des implants perdus l'ont été pendant les 2 premières années qui ont suivi la phase chirurgicale ;

- sur les 8 implants perdus, 6 étaient des implants courts, dont 4 de 7 mm et 2 de 8,5 mm.

Ce que j'en pense : Les implants de large diamètre ont été développés pour les cas d'extraction-implantation immédiate et également pour pallier les échecs d'implants moins larges, élargir les indications dans les cas de faible hauteur osseuse et mieux gérer le profil d'émergence dans les secteurs postérieurs. Cette étude propose des résultats intéressants qui confirment ceux de la littérature, à savoir que le risque d'échec est d'autant plus important que l'implant est court, et que le secteur édenté intéresse le maxillaire supérieur.

Cependant, il est dommage que cette étude ne fasse pas état du taux d'échecs en fonction de paramètres comme le type d'édentement (terminal ou intercalaire), le couple de serrage, de la densité osseuse ou du temps de gestation. Ainsi, la stabilité primaire des implants aurait pu être évaluée grâce à un système d'analyse de résonance.

Ce que j'ai appris : Dans cette étude, tous les implants perdus au maxillaire (5/8) avaient été posés sur des femmes. Bien que l'âge de ces patientes ne soit pas indiqué, il est vraisemblable qu'une ostéoporose postménopausique ait contribué à ces échecs. Ainsi, le praticien doit penser à anticiper ces problèmes spécifiques, éventuellement en suggérant un traitement hormonal substitutif ou en rallongeant la période de gestation de l'implant, et en utilisant des implants avec une micro- et/ou macrostructure favorisant la stabilité primaire et l'ostéointégration.