Traitement des édentations maxillaires complètes avec endoalvéolie par prothèses amovibles implanto-portées - Implant n° 3 du 01/09/2006
 

Implant n° 3 du 01/09/2006

 

Dossier clinique

Laurent Ohayon  

CES de parodontologie
DU d'implantologie chirurgicale et prothétique, Faculté de Cochin (Paris)
25, rue de la Varenne
94100 Saint-Maur-des-Fossés

L'utilisation des implants ostéointégrés comme moyen d'ancrage des prothèses amovibles permet d'augmenter de façon sensible leur rétention et leur stabilité, et améliore ainsi considérablement le confort du patient. Cet article a pour objectif, au travers d'un cas clinique, de mettre en évidence l'intérêt de ce traitement, de justifier le choix du système d'attachement implanto-prothétique, de décrire les principes de conception particuliers à ce type de prothèse devant prendre en compte les différences de comportement des surfaces d'appui, tout en détaillant les différentes étapes prothétiques.

L'évolution des techniques chirurgicales a permis de repousser les limites de réalisation des prothèses fixées implanto-portées. La diversité des possibilités de reconstruction osseuse mises à la disposition du chirurgien a contribué à pouvoir satisfaire la demande légitime des patients de retrouver une fonction masticatoire ainsi qu'un résultat esthétique satisfaisant par la pose de ces prothèses fixées sur implant. Dans les cas de réhabilitation d'édentements complets, les prothèses amovibles implanto-portées sont, pour la plupart, proposées aux patients qui se trouvent dans l'impossibilité financière d'assumer une prothèse fixée sur implants. La prothèse complète amovible supra-implantaire constitue pourtant un traitement de choix dans certaines indications bien définies et peut, par conséquent, répondre aux attentes des patients en matière d'esthétique et de confort tout en limitant la phase chirurgicale.

Présentation du cas

Le cas clinique présenté est celui d'une patiente de 55 ans qui se plaint de sa prothèse complète maxillaire instable. L'examen endobuccal permet de constater une endoalvéolie maxillaire qui doit être consécutive à une résorption alvéolaire centripète suite à la perte de ses dents. Le questionnaire médical ne révèle aucune pathologie générale ; la patiente ne suit aucun traitement particulier et ne fume pas. L'examen radiologique panoramique initial (FIG.1) montre la présence de sinus procidents à l'origine d'une hauteur alvéolaire réduite dans les secteurs molaires.

Une mise en articulateur est effectuée afin d'analyser précisément les rapports interarcades dans les différents plans de l'espace.

L'hypothèse d'un traitement prothétique fixé sur implants est envisagée avec la patiente ; celui-ci imposerait, cependant, une intervention chirurgicale importante avant la pose des implants. Il consisterait en effet à effectuer une greffe osseuse d'apposition pour rattraper le décalage entre la crête alvéolaire maxillaire et la position des dents mandibulaires, accompagnée éventuellement d'un comblement sinusien. La lecture du scanner dentaire avec guide radiologique en place confirme le manque de hauteur osseuse dans les secteurs molaires (FIG.2).

La solution de réaliser une prothèse amovible implanto-portée est alors proposée dans la mesure où celle-ci permettrait d'améliorer de façon significative la stabilité et la rétention de la prothèse, tout en présentant l'avantage d'éviter le traitement chirurgical préimplantaire évoqué précédemment.

Choix du système d'attachement

Les différentes publications concernant la pérennité implantaire, sous les prothèses amovibles complètes implanto-portées, présentent un taux d'échec supérieur au maxillaire par rapport à la mandibule en raison de la différence de densité osseuse existant entre les 2 arcades [1- 7]. Ces observations amènent donc à préconiser 4 à 6 piliers [8] au maxillaire afin de mieux répartir les charges occlusales. La pose de 2 attachements axiaux unitaires de type « bouton-pression » est par conséquent déconseillée, car cette configuration prothétique présente un risque biomécanique important en dehors des situations de très bonne densité osseuse comme cela peut être observé à la mandibule [9, 10]. Par ailleurs, il est établi que le choix de la solidarisation des piliers prothétiques par des barres métalliques permet de rigidifier le système implantaire pour une meilleure répartition des contraintes [11, 12]. Dans le cas clinique présenté, le contexte occlusal est défavorable en raison de la résorption importante de l'arcade maxillaire. Il impose donc le choix de 6 implants permettant de mieux contrôler la répartition des forces occlusales qui va conditionner l'équilibre biomécanique de la réhabilitation implanto-prothétique [13- 15].

Il a donc été décidé de poser 6 implants type Brånemark Mk III Ti-UniteTM sur lesquels sera transvissée une barre d'Ackermann comme moyen d'ancrage à la prothèse complète sus-jacente par l'intermédiaire de 3 crochets cavaliers. La force de rétention de ces cavaliers doit correctement être évaluée. Celle-ci est estimée à 5 N par cavalier pouvant être activé à plus de 10 N [16] ; il est admis qu'une force de rétention de 10 à 20 N est nécessaire au maintien efficace de la prothèse pendant la fonction [17] ; celle-ci peut être considérée comme excessive lorsqu'elle excède les 20 N dans la mesure où elle crée un phénomène de contraintes au niveau du système implant/pilier tout en étant à l'origine de difficultés de désinsertion de la prothèse [18, 19].

D'autres possibilités de conception des barres prothétiques ont été écartées ; la réalisation de 2 barres latérales est biomécaniquement moins sûre dans la mesure où la prothèse sus-jacente présente alors une sustentation exclusivement implantaire qui aboutit à une transmission des forces latérales sur les implants, moins bien répartie [20] ; il existe de plus un risque de basculement de la prothèse lorsque les forces occlusales s'exercent au niveau des dents antérieures. Dans le cas clinique présenté, outre le contexte occlusal défavorable, cette solution prothétique nécessite soit un comblement sinusien préalable à la pose des implants dans le secteur molaire, soit l'utilisation éventuelle de la région tubérositaire [21] qui impliquerait la réalisation de barres coulées de trop grande portée et augmenterait le risque de fracture de ces mêmes barres ainsi que les pressions exercées sur les implants [22]. La conception d'une barre d'Ackermann avec extensions distales est aussi déconseillée, car celles-ci constituent un bras de levier qui impose, pendant la fonction, des contraintes importantes au niveau des piliers implantaires et des différents composants prothétiques [23].

Les 6 implants sont donc placés dans la région maxillaire antérieure jusqu'au secteur prémolaire après évaluation au scanner des volumes osseux disponibles.

La conception de la prothèse supra-implantaire peut être effectuée de façon conventionnelle en répondant aux exigences de rétention, de stabilité et de sustentation des prothèses complètes [24], le système d'attachement implanto-porté constituant alors un moyen d'amélioration des qualités de rétention et de stabilisation de la prothèse sus-jacente. Cependant, la rétention et la stabilisation de la prothèse assurées par la barre d'Ackermann devant être suffisantes, un châssis métallique ajouré au niveau du palais a été choisi dans un souci de confort de la patiente qui retrouvera le contact entre le dos de la langue et le palais permettant ainsi une augmentation des sensations gustatives. Le tracé de la plaque squelettée prévoit toutefois la présence d'une entretoise afin de pouvoir faire face au risque de déformation de la prothèse. En effet, la possibilité d'un écartement des selles postérieures dû au futur positionnement des dents prothétiques en dehors des crêtes alvéolaires doit être envisagée afin d'éviter tout risque de fracture de la prothèse [25, 26].

Technique prothétique

La cicatrisation gingivale autour des vis de cicatrisation est satisfaisante ; celles-ci émergent au sommet de la crête osseuse au niveau de la gencive kératinisée pour un meilleur contrôle de plaque et une diminution du risque d'inflammation gingivale (FIG.3).

Une première empreinte est prise à l'alginate à l'aide d'un porte-empreinte individuel (PEI) pour réaliser le châssis métallique (FIG.4).

Les vis de cicatrisation sont retirées et remplacées par des piliers Multi-UnitTM qui vont être transvissés sur les implants avec un couple de serrage de 20 N/cm (FIG.5) [27] à l'aide d'une clé dynamométrique [28, 29] ; la hauteur des piliers prothétiques a été préalablement choisie de façon que les barres situées entre chaque pilier puissent être horizontales et que celles-ci soient montées à distance suffisante de la gencive pour faciliter le contrôle de plaque [30].

Les transferts d'empreinte sont transvissés sur les piliers (FIG.6) ; le porte-empreinte individuel perforé et ajouré au niveau des piliers implantaires [31], réalisé préalablement, est essayé en bouche ; celui-ci ne doit pas interférer avec les transferts lors de son insertion. L'empreinte de l'arcade avec les transferts est prise à l'aide d'un silicone lourd, cette technique étant à la fois précise et facile à exécuter [32]. L'addition d'un silicone fluide ne présente, dans ce cas, aucun intérêt dans la mesure où, les pièces prothétiques étant usinées, leurs limites périphériques sont, par conséquent, déjà définies. Par ailleurs, seule la stabilité des transferts des piliers dans l'empreinte est recherchée. Celle-ci peut d'ailleurs aussi être assurée, préalablement à la prise d'empreinte, par leur solidarisation avec de la résine acrylique [33, 34].

Des capuchons de recouvrement sont vissés sur les piliers prothétiques pour protéger ces derniers durant la période de fabrication de la prothèse (FIG.7).

La barre d'Ackermann est réalisée ; elle est rectiligne et de section ronde. Le parallélisme des barres horizontales ainsi que l'espace qui doit être ménagé avec la gencive pour le passage des brossettes interdentaires ont été contrôlés avant la coulée du métal. Les crochets cavaliers sont essayés sur les barres pour s'assurer de leur bonne adaptation (FIG.8). Les crochets métalliques sont préférés à ceux en matière plastique qui sont moins rétentifs et présentent plus de risques de fracture [35, 36].

La barre d'Ackermann doit être transvissée manuellement en bouche (FIG.9) pour contrôler son adaptation passive sur les piliers prothétiques [37, 38] (FIG.10). En effet, la rigidité de l'interface os/ implant interdit toute contrainte mécanique qui pourrait se transmettre aux différents éléments métalliques et risquerait, à terme, de conduire à la fracture des vis ou à leur dévissage [39- 42], à la perte de l'os marginal ainsi qu'à la perte d'ostéointégration [43- 48].

La plaque squelettée est essayée en bouche avec la barre d'Ackermann (FIG.11). Un second porte-empreinte individuel non perforé et fenestré au niveau de la barre prothétique est réalisé afin de prendre l'empreinte mucostatique de la totalité du maxillaire (FIG.12). La difficulté de réalisation des prothèses amovibles implanto-portées est essentiellement due aux différences de comportement des surfaces d'appui au niveau des implants, rigides, et de la fibromuqueuse, viscoélastique. Lors de la fonction, la dépressibilité de la muqueuse occasionne un enfoncement de la prothèse qui crée des contraintes au niveau des piliers prothétiques ; l'enregistrement adapté de la surface d'appui fibromuqueuse doit permettre une bonne sustentation de la prothèse et soulager ainsi le complexe piliers/implants.

L'empreinte est prise à la pâte eugénol-oxyde de zinc ; celle-ci va aussi permettre de situer les différents éléments qui composent la prothèse, les uns par rapport aux autres (FIG.13).

Les dents prothétiques sont montées sur le modèle en plâtre en relation centrée ; une équilibration préalable est effectuée sur articulateur en respectant les principes de l'occlusion balancée, bilatéralement équilibrée [49]. La mise en articulateur confirme le décalage entre les arcades maxillaire et mandibulaire (FIG.14et 15) ; il est possible, à ce stade, de visualiser la distance qui sépare les têtes d'implants des points d'occlusion au niveau des dents prothétiques dans les plans frontaux et sagittaux (FIG.16 à 18). Ces porte-à-faux confirment la contre-indication d'une reconstitution fixe sans modification préalable de la position de la crête alvéolaire.

L'occlusion est contrôlée en bouche en relation centrée ainsi que dans les différents mouvements de latéralité et de protrusion. L'essayage esthétique est effectué sur le patient de façon à obtenir un sourire harmonieux en positionnant les bords incisifs des dents maxillaires en fonction de la courbe de la lèvre inférieure [50].

La prothèse est finie et polie (FIG.19 à 21). Un contrôle de l'équilibration par meulages sélectifs est alors effectué pour corriger les éventuelles variations de position des dents prothétiques dues à la polymérisation de la résine.

La barre d'Ackermann est placée en bouche et transvissée avec un couple de serrage de 10 N/cm (FIG.22).

Avant la pose de la prothèse, il est possible d'observer les sillons labio-géniens creusés et la lèvre supérieure qui présente de nombreuses rides ainsi qu'une position excessivement reculée par rapport à la lèvre inférieure ; ces différents éléments contribuent à vieillir le visage de la patiente (FIG.23).

Une fois la prothèse réalisée, le soutien de la lèvre est réglé de façon à obtenir un profil plus doux et plus harmonieux ; les rides situées sur la lèvre supérieure sont estompées et le sillon labio-génien est moins marqué (FIG.24). Au terme du traitement prothétique, le résultat esthétique est satisfaisant ; la patiente retrouve l'apparence et le sourire qui la caractérisaient avant la perte de ses dents (FIG.25 et 26).

La radiographie postopératoire permet de confirmer la bonne adaptation du complexe implants, piliers et barre prothétiques (FIG.27).

Discussion

De nombreux patients, ayant recours à la pose d'implants, recherchent la possibilité de reproduire le confort et l'esthétique que leur apportaient leurs dents naturelles, par la pose d'une prothèse fixée. Les différentes techniques chirurgicales proposées aux praticiens permettent, à présent, d'envisager la mise en place d'implants malgré des conditions anatomiques initiales défavorables. En effet, il est maintenant possible d'augmenter la hauteur ou le volume des crêtes alvéolaires par des techniques de comblement sinusiens de greffes d'apposition ou de distraction osseuses, de façon à pouvoir poser le nombre de piliers implantaires nécessaires et les placer dans la position la plus favorable pour l'élaboration de la future prothèse. Ces progrès ont, par conséquent, permis de diminuer de façon très sensible le recours à la prothèse amovible.

Il n'en demeure pas moins que les risques de nécrose tissulaire ou de suites opératoires qu'engendrent ces actes chirurgicaux ne sont pas négligeables [51]. En outre, ces interventions peuvent s'avérer parfois particulièrement lourdes et mal supportées par les patients. Dans les cas d'édentation complète avec endoalvéolie, le recours à la prothèse amovible implanto-portée permet justement de limiter les interventions chirurgicales. Par ailleurs, sur un plan purement esthétique, ce traitement présente de nombreux avantages. Il permet d'obtenir aisément un soutien de la lèvre supérieure pour retrouver un profil harmonieux ; les dents prothétiques sont montées de façon idéale sans tenir compte de la position des implants ; les papilles interdentaires, qui sont souvent difficiles à maintenir ou à reconstituer au niveau de la gencive, sont aisément reproduites sur la prothèse [52] ; il n'est donc plus nécessaire de tenir compte de la situation de la ligne du sourire par rapport à la hauteur de la crête alvéolaire contrairement aux prothèses fixées supra-implantaires [53].

Le recours à la prothèse amovible implanto-portée présente cependant quelques inconvénients. La gencive péri-implantaire, étant constamment recouverte par la prothèse et donc moins bien oxygénée, est sujette à l'inflammation [54] ; la fréquence de développement de germes pathogènes autour des implants est, d'ailleurs, plus élevée que pour les prothèses fixées implanto-portées [55]. Il existe en outre un risque d'hyperplasie gingivale [56] sous les barres prothétiques dû aux phénomènes conjoints de pression négative de la prothèse amovible et de rétention de plaque dentaire [57]. L'hygiène au niveau des piliers doit par conséquent être rigoureuse [58] et impose donc le retrait régulier de l'appareil.

La maintenance prothétique est contraignante car, avec le temps, le praticien doit procéder à l'activation ou au remplacement des crochets cavaliers [59, 60] ; leur désolidarisation de la résine peut d'ailleurs aussi intervenir ainsi que leur fracture [61]. Les barres prothétiques constituent toutefois le système d'ancrage des prothèses amovibles donnant les meilleurs résultats en termes de stabilité de la prothèse sus-jacente comparées aux attachements unitaires [62- 66]. Leurs fractures sont, quant à elles, très rares [67] et souvent dues à un défaut de coulée [68] ou à l'existence de porosités [69]. Les phénomènes de dévissage des piliers prothétiques n'arrivent, eux aussi, que très rarement [70] contrairement aux systèmes d'ancrage axiaux unitaires [71].

Il n'en demeure pas moins que la technique de prothèse amovible stabilisée par des implants semble répondre aux attentes des patients tant sur le plan fonctionnel qu'esthétique [72- 74]. En effet, elle obtient un taux de satisfaction supérieur à celui décrite lors des traitements prothétiques amovibles traditionnels [75], qui conservent une mobilité dans les trois sens de l'espace [76]. Par ailleurs, bien que la sensibilité tactile reste faible [77, 78] étant donné l'absence de récepteurs parodontaux autour des implants, il existe une nette amélioration de la mastication [79] matérialisée par une réduction des cycles masticatoires et une augmentation des forces occlusales [80, 81].

Conclusion

L'éventail des techniques chirurgicales préimplantaires a permis de faire face aux problèmes de résorption osseuse, qui étaient à l'origine d'un nombre insuffisant de piliers ainsi que d'un mauvais positionnement des implants, et contre-indiquaient ainsi toute reconstitution fixée. Le recours à ces différentes interventions, parfois très lourdes et très traumatisantes, peut pourtant s'avérer excessif pour résoudre certains cas cliniques. En effet, certaines techniques implantaires plus simples permettent parfois de satisfaire le patient tant sur le plan esthétique que fonctionnel. Le traitement des édentements complets avec endoalvéolie par la réalisation d'une prothèse amovible implanto-portée en est un exemple.

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