Prothèses implanto-portées chez les patients âgés : une comparaison rétrospective à 5 ans entre les patients, édentés partiellement ou complètement, âgés d’au moins 80 ans au moment de la chirurgie - Implant n° 3 du 01/09/2013
 

Implant n° 3 du 01/09/2013

 

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Thierry Neimann  

L’objectif de cette étude est de rapporter et de comparer la performance clinique et radiologique du traitement implantaire pendant 5 ans de mise en fonction chez des patients âgés complètement ou partiellement édentés.

En tout, 192 patients totalement édentés (contrôle) et 72 patients partiellement édentés (étude), traités consécutivement et représentant respectivement 1 091 et 265 implants ad modus Brånemark, ont été inclus dans l’étude pendant une...


L’objectif de cette étude est de rapporter et de comparer la performance clinique et radiologique du traitement implantaire pendant 5 ans de mise en fonction chez des patients âgés complètement ou partiellement édentés.

En tout, 192 patients totalement édentés (contrôle) et 72 patients partiellement édentés (étude), traités consécutivement et représentant respectivement 1 091 et 265 implants ad modus Brånemark, ont été inclus dans l’étude pendant une période commençant en janvier 1986, finissant en décembre 2003 et suivis pendant 5 ans. Les informations cliniques ont été rétrospectivement récupérées à partir des dossiers des patients et des radiographies intrabuccales, réalisées le jour de la mise en place des prothèses puis après 1 et 5 ans de mise en fonction, ont été analysées.

En tout, 92 patients du groupe contrôle (48 %) et 24 (33 %) du groupe étude ont été perdus de vue au cours de la période de 5 ans.

Finalement, 13 (4,9 %) implants du groupe étude et 26 (2,4 %) du groupe contrôle ont été perdus au cours du suivi, soit un taux de survie cumulatif comparable pour les deux groupes en 5 ans avec des taux de survie cumulés des implants allant de 93,9 % pour les arcades maxillaires à 99,3 % pour les arcades mandibulaires. La perte osseuse marginale moyenne péri-implantaire était aussi comparable pour les deux groupes pendant 5 ans, allant de 0,4 à 0,6 mm.

La complication la plus fréquente pour les patients dans les deux groupes était une inflammation des tissus mous (mucosite). Les résultats des patients inclus au cours des premières années de l’étude (1986-1991) ont été comparables à ceux des patients inclus dans la dernière partie de l’étude (1998-2003).

Les traitements implantaires chez les patients âgés partiellement édentés ont montré des résultats cliniques et radiographiques comparables à ceux de patients âgés édentés complets, qui sont eux-mêmes comparables à ceux de patients beaucoup plus jeunes.

Cette publication est riche d’informations détaillées (nombreux tableaux) relatives aux implants posés et perdus, aux prothèses réalisées et suivies, aux complications enregistrées, aux pertes osseuses marginales et à leur répartition.

Les auteurs concluent que l’âge élevé d’un patient n’est pas un facteur de risque lors de traitements implantaires dès lors que ses maladies systémiques sont parfaitement contrôlées. Il en découle qu’un âge avancé n’est pas une contre-indication de traitement implantaire.

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