Intérêt d'un système de collecteur d'os dans les défauts osseux de faible volume

Cet article présente les résultats obtenus par une technique d'autogreffe réalisée à partir d'os récupéré après le forage du logement implantaire. L'utilisation d'os récupéré lors de la préparation du site implantaire va permettre de combler les défauts osseux mineurs, rencontrés lors de la pose de l'implant, sans pour cela nécessiter plusieurs interventions ou l'utilisation de matériaux de comblement.

Matériel et méthode

A l'heure actuelle, seul, le manque de volume osseux nous empêche de poser des implants soit en extraction-implantation immédiate soit sur une crête édentée.

Les moyens dont nous disposons sont :

- les autogreffes ;

- l'allogreffe d'os lyophilisé qui est déconseillée pour ses risques viraux et bactériens ;

- les xénogreffes dont tous les produits (ou presque) sont d'origine bovine avec les risques que l'on connaît.

Les techniques actuelles les plus utilisées sont la régénération osseuse guidée à l'aide d'une membrane Gore Tex^® ou les autogreffes. Dans le cas de grosses reconstitutions osseuses, ces deux méthodes utilisées séparément ou en conjonction donnent d'excellents résultats. Elles peuvent également être utilisées dans les cas de défauts mineurs.

L'inconvénient principal de ces techniques réside dans le fait que souvent deux interventions sont nécessaires ou qu'un deuxième site opératoire complique et rajoute à la durée de l'intervention. L'idéal étant de réaliser une autogreffe sur le site implantaire pour combler ces défauts osseux mineurs. L'utilisation d'un collecteur d'os et d'une membrane résorbable (comme maintien du « greffon en place ») donne d'excellents résultats. L'utilisation d'une membrane sera nécessaire dans les cas présentant une perte osseuse significative d'une ou plusieurs parois de l'alvéole. Son emploi va éviter un contact entre les tissus mous et la zone à combler.

Le système Bone Trap est, comme son nom l'indique, un système qui va permettre de récupérer de l'os lors de la préparation implantaire. Le Bone Trap se présente sous la forme d'une seringue à usage unique avec un filtre intérieur et un petit piston permettant l'évacuation de l'os collecté (^{fig. 1}). Le Bone Trap est placé entre la canule et le tuyau d'aspiration lors du forage des sites implantaires (^{fig. 2}).

Les seules précautions sont de bien mettre la seringue dans le sens du flux et de n'utiliser le Bone Trap que lors du forage implantaire. Dans ce cas, nous aurons un bloc d'os spongieux sans mélange salivaire et sans débris tissulaires (^{fig. 3} et ⁴).

Cas cliniques

Premier cas (fig. 5, 6, 7, 8, 9)

Utilisation d'os récupéré en conjonction avec une membrane résorbable Paroguide^® sur le site d'une canine fracturée (extraction-implantation immédiate EII).

Deuxième cas (fig.10, 11, 12, 13)

Canine (23) fracturée et extraite par le praticien traitant (un mois plus tôt) ; pose de l'implant à quatre semaines postextraction.

Résultats tomodensitométriques (fig. 14, 15, 16, 17, 18)

Le patient a pu réaliser lui-même, étant radiologue, des scanners pré-et post-chirurgicaux.

Conclusion

Cette technique apporte au quotidien un « confort » à l'implantologiste confronté à un ou des défauts osseux mineurs lors de la pose d'implants. Elle est très facile et ne nécessite qu'un temps opératoire. Elle est également ergonomique et permet donc un prélèvement autologue aisé.

La prédictabilité du résultat est assurée et elle peut être éventuellement développée même lorsque d'autres techniques de greffes et/ou de ROG sont utilisées.

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