« La nuit dernière, j'ai fait un rêve… » - Implant n° 2 du 01/05/1999
 

Implant n° 2 du 01/05/1999

 

Éditorial

Xavier Assémat-Tessandier  

Rédacteur en chef

La nuit dernière, j'ai fait un rêve... L'examen scanner du patient est arrivé directement au cabinet par modem avec l'analyse du radiologue. Après avoir choisi les emplacements des sites implantaires sur l'écran, le thermoformeur couplé à l'ordinateur a façonné le guide chirurgical correspondant au projet. Puis, pendant la chirurgie, le moteur a analysé la qualité osseuse lors de l'utilisation du premier foret et déterminé la séquence d'instruments à utiliser et le type...


La nuit dernière, j'ai fait un rêve... L'examen scanner du patient est arrivé directement au cabinet par modem avec l'analyse du radiologue. Après avoir choisi les emplacements des sites implantaires sur l'écran, le thermoformeur couplé à l'ordinateur a façonné le guide chirurgical correspondant au projet. Puis, pendant la chirurgie, le moteur a analysé la qualité osseuse lors de l'utilisation du premier foret et déterminé la séquence d'instruments à utiliser et le type d'implant le plus adapté à chaque site implantaire. Lorsque un implant est en place, le contrôleur de stabilité, solidarisé au porte-implant, permet de déterminer la stabilité primaire de l'implant et le temps nécessaire à attendre avant la mise en charge prothétique. L'ensemble des implants étant en place, l'empreinte optique numérique des têtes implantaires est réalisée et précède la mise en place des vis de protection et le repositionnement de la muqueuse autour des implants (technique non enfouie) ou par dessus les implants (technique enfouie). Le choix entre les deux techniques est analysé par couplage des paramètres de qualité osseuse, de longueur et de stabilité des implants et du degré d'esthétique souhaité en fonction du secteur restauré. Les données numériques de l'empreinte optique sont transmises par modem à l'usine de production où une machine-outil usine un bloc de titane cp pour le transformer en infrastructure monobloc parfaitement adaptée au cas clinique. L'infrastructure est essayée dès que le délai prévu pour l'attente de la mise en fonction des implants est écoulé, la relation intermaxillaire est déterminée et les éléments cosmétiques sont élaborés. La prothèse est vissée sur les implants avec le contrôleur de couple qui assure la stabilité du vissage dans le temps.

Ce rêve, qui était encore de la sciencefiction il y a cinq ans, est en passe de devenir le quotidien de la pratique implantaire dans quelques années. Le troisième millénaire, si proche, verra l'émergence de très nombreux progrès technologiques qui vont remplacer l'approximation clinique par la certitude scientifique. Implant suivra l'évolution de toutes ces techniques et vous invite à prendre connaissance de l'excellent article de Sennerby et Meredith qui fait partie intégrante de cette révolution.