Enfouissement implantaire - Implant n° 2 du 01/06/2000
 

Implant n° 2 du 01/06/2000

 

Chirurgie

Mithridade Davarpanah*   Henry Martínez**   Myriam Kebir-Quelin***   Jean-François Tecucianu****  


*Département de parodontologie
Institut de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale
Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris
Exercice privé, Paris
**Ancien assistant hospitalo-universitaire
Université de Paris 7 (Denis Diderot)
Service d'odontologie de l'Hôtel-Dieu
Unité d'implantologie
***Ancien attaché du service d'odontologie
Hôpital Max Forestier, Nanterre
****Département de parodontologie
Institut de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale
Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris
Chef du service d'odonto-stomatologie de l'Hôpital américain de Paris

Résumé

Dans les années 1960, l'enfouissement total de l'implant, qui nécessite deux temps chirurgicaux, est préconisé par l'école suédoise. La mise en place en un seul temps chirurgical est décrite dans les années 1970 par l'école suisse. Ces deux approches présentent de bons résultats cliniques à long terme. Une perte osseuse physiologique crestale de 0,5 à 1,5 mm se présente avec les deux protocoles. Au milieu des années 1990, la mise en place des implants enfouis avec un pilier de cicatrisation est proposée. Elle permet d'éliminer le deuxième temps chirurgical, mais le protocole chirurgical de mise en place de l'implant n'est pas modifié. Récemment, la mise en place supracrestale des implants enfouis est décrite, l'évasement cervical du site implantaire n'est pas réalisé et selon l'épaisseur de la muqueuse les implants seront partiellement ou totalement enfouis. Cette proposition simplifie le protocole chirurgical, facilite la réalisation prothétique et limite la résorption osseuse crestale. Les indications et les avantages de chaque protocole sont très précis et sont rappelés dans cet article.

Summary

In the 60's, total submerging of the implant, which needs two different surgical stages, was recommended by the Swedish school. The non submerged approach (single surgical stage) was described in the 70's by the Swiss school. Those two approaches present good longterm clinical results. Both protocols show a similar physiological marginal bone loss (from 0.5 to 1.5 mm). In the middle of the 90's, the submerged implant placement was proposed with the positioning of the healing abutment in one surgical stage. It enables to eliminate the second surgical stage. The surgical protocol of the implant placement was not modified. Recently, the supracrestal positioning of submerged implant was described, the cervical enlargment of the implant site is not realized. According to the mucosa, the implant is partially or totally submerged. This approach simplifies the surgical protocol, makes the prosthetic realisation easier and limits the marginal bone resorption. The indications and advantages of each protocol are emphasized.

Key words

submerged implant, non submerged implant, biological width, supracrestal resorption, marginal bone

Pour Brånemark et al., l'enfouissement total de l'implant est un facteur indispensable au succès implantaire. L'enfouissement avait pour but d'éviter la mise en fonction prématurée des implants, le risque d'infection et la migration apicale des cellules épithéliales le long de la surface implantaire [1]. Le protocole conventionnel imposait donc la réalisation de deux phases chirurgicales. De nombreuses études ont confirmé l'excellent pronostic à long terme des implants ostéointégrés [2-6]. Schröeder introduit dans les années 1970 le concept de l'implant non enfoui : mis en place en un seul temps chirurgical [7]. Pour cet auteur, l'enfouissement total de l'implant n'est pas une condition nécessaire à l'obtention de l'ostéointégration. De nombreuses études ont rapporté des taux de succès très satisfaisants avec des implants non enfouis [8-13]. Un contact direct entre l'os et la surface implantaire a été mis en évidence avec ces deux options chirurgicales : enfoui et non enfoui [2, 14-16]. Différentes études ont confirmé une perte osseuse crestale péri-implantaire équivalente, quelle que soit la proposition chirurgicale retenue [2, 3, 17-20].

La mise en place d'implants enfouis a également été proposée en un temps chirurgical avec la mise en place immédiate d'un pilier de cicatrisation [21]. Cette technique permet d'éliminer le deuxième temps chirurgical. Plusieurs études rapportent de bons résultats à court et moyen terme avec cette proposition chirurgicale. Plus récemment, un positionnement apico-coronaire supracrestal du col implantaire a été proposé dans les secteurs postérieurs avec les implants enfouis [22-23]. Ce positionnement permet de simplifier la mise en place de l'implant et de faciliter le deuxième temps chirurgical et la réalisation prothétique. Le but de cet article est d'exposer les différentes possibilités de positionnement apico-coronaire des implants : implant enfoui, implant non enfoui, implant enfoui avec mise en place immédiate du pilier de cicatrisation et implant enfoui avec col en position supracrestale.

Protocoles conventionnels : implants enfouis et non enfouis

Le protocole conventionnel, préconisé pour la mise en place d'implants enfouis, impose la réalisation d'un évasement de la corticale osseuse (counter-sink) avant la mise en place de l'implant. Cet évasement coronaire du site osseux permet un enfouissement total du col implantaire, et souvent de la vis de couverture. Lors de la réalisation du deuxième temps chirurgical ou mise en fonction, l'implant est dégagé et un pilier de cicatrisation ou un pilier prothétique est transvissé dans l'implant. La prothèse définitive est réalisée après cicatrisation des tissus mous (Fig. 1a et 1b)

Pour les implants non enfouis (système ITI®), la corticale osseuse n'est pas élargie car toute la partie enfouie est parfaitement cylindrique. À partir du col (partie non enfouie), l'implant s'évase progressivement. Lors de sa mise en place, l'implant est enfoui jusqu'à la limite coronaire de l'état de surface rugueux. Le col, partie non enfouie de l'implant, a une hauteur de 3 mm, un col évasé à 4,8 mm et un filetage interne, destiné à recevoir les éléments prothétiques. Cette partie transmuqueuse présente un état de surface lisse. Ce type d'état de surface limite l'adhésion de la plaque bactérienne, ce qui permet une bonne intégration muqueuse. Avec les implants non enfouis, l'obtention d'un résultat esthétique satisfaisant est souvent difficile dans les secteurs antérieurs. En effet, la prévisualisation du niveau de cicatrisation des tissus mous péri-implantaires est souvent aléatoire.

La firme Implant Innovations propose un nouvel implant non enfoui (TG Osseotite). Ce nouveau dessin implantaire présente les avantages d'un implant non enfoui et de l'implant Osseotite [24]. La partie coronaire de cet implant a été conçue en deux hauteurs (1,8 et 2,8 mm), permettant un choix précis de la partie transgingivale selon l'épaisseur des tissus mous. La partie coronaire de l'implant (non enfouie) est évasée et présente une surface parfaitement polie. Le matériel chirurgical nécessaire pour la mise en place est identique à celui employé pour la technique en deux temps (implant enfoui). Le site chirurgical est préparé classiquement, mais l'évasement cervical (counter-sink) n'est pas réalisé. L'implant est enfoui jusqu'à la limite cervicale de la première spire.

Les tissus mous péri-implantaires

Le comportement de la muqueuse péri-implantaire dépend de la qualité des tissus mous, de l'importance de l'enfouissement de l'implant, du type de biomatériau utilisé et de son état de surface. L'interface tissus mous-implant est composée par trois zones bien délimitées : l'épithélium sulculaire, l'épithélium de jonction et le tissu conjonctif péri-implantaire (Fig. 2).

Différentes études montrent la présence d'un épithélium sulculaire stratifié non kératinisé [18, 25]. Cet épithélium sulculaire est formé de 5 à 15 couches cellulaires. Au niveau apical, le nombre de couches diminue lorsque l'on se rapproche de l'épithélium de jonction [16]. Au niveau du sulcus péri-implantaire sain, une profondeur au sondage moyenne de 2 mm a été constatée [26].

Dans une étude expérimentale chez le chien, Berglundh et Lindhe observent la formation d'un espace biologique péri-implantaire [25]. La hauteur de l'épithélium de jonction et de l'attache conjonctive est respectivement de 2 et 1,5 mm. La formation de cet espace biologique entraîne forcément une résorption de 1 à 1,5 mm de l'os crestal.

Le niveau osseux péri-implantaire

Après l'analyse des premiers résultats cliniques à long terme, Albrektsson et al. incluent la stabilité du niveau osseux crestal péri-implantaire parmi les critères de succès des implants enfouis [27]. La perte osseuse crestale normale doit être inférieure à 1,5 mm la première année et inférieure à 0,2 mm par an les années suivantes. Weber et al. obtiennent des résultats équivalents avec les implants non enfouis [20, 28]. Ces auteurs signalent une lyse osseuse plus significative avant la mise en fonction des implants et au niveau maxillaire. La stabilité osseuse marginale est aussi rapportée à long terme autour des implants supportant des prothèses supra-implantaires chez des édentés totaux à la mandibule. Naert et al. rapportent une évaluation radiographique du niveau osseux autour de 20 implants en charge (depuis 10 à 15 ans) et de 10 implants enfouis (dormants) [19]. La perte osseuse moyenne à 18 mois est de 0,14 mm pour les implants dormants et de 0,90 mm pour les implants en charge. Pour ces auteurs, la perte plus importante autour des implants mis en charge provient du traumatisme chirurgical lié à la connexion des piliers. À 10 ans, le niveau osseux péri-implantaire diminue en moyenne de 0,16 mm pour les implants dormants et de 0,45 mm pour les implants en charge. Cette stabilité de l'os marginal répond aux critères de succès implantaire (Fig. 2).

Dans une évaluation radiographique chez le chien, Fiorellini et al. rapportent, après 18 semaines de mise en place d'implants avec un état de surface rugueux, une perte osseuse crestale équivalente autour d'implants impactés enfouis (0,99 ± 0,08 mm) et non enfouis (0,92 ± 0,08 mm) [29]. Cependant, ces auteurs trouvent une chronologie différente de la perte osseuse dans le temps selon le type d'implant. Pour les implants non enfouis, la perte osseuse est plus importante durant les premières semaines qui suivent leur mise en place. Par contre, pour les implants enfouis, le pic de perte osseuse le plus important a lieu après le deuxième temps chirurgical (réalisé à 12 semaines). Brägger et al. évaluent radiographiquement le niveau osseux péri-implantaire après un an de mise en place de 57 implants ITI (vis et impactés) chez 40 patients édentés partiels [17]. Ces auteurs rapportent une perte osseuse moyenne interproximale de 0,78 mm sur des radiographies rétroalvéolaires non standardisées.

Proposition récente : implants enfouis en un seul temps chirurgical

Les bons résultats obtenus avec les implant non enfouis ont remis en question la nécessité de l'enfouissement, c'est-à-dire de réaliser deux phases chirurgicales avec les systèmes enfouis. Dans une étude multicentrique, Buser et al. rapportent, en 1997, 13 échecs primaires sur 2 359 implants non enfouis [9]. Ces bons résultats ne peuvent pas être extrapolés aux implants enfouis, car le dessin implantaire et l'état de surface sont différents. Toutefois, l'obtention de l'ostéointégration a également été obtenue avec des implants enfouis, mis en place en un seul temps chirurgical [21, 30].

La séquence chirurgicale est similaire au protocole conventionnel préconisé par l'école suédoise [31]. Après la mise en place de l'implant, un pilier de cicatrisation d'une hauteur supérieure à l'épaisseur des tissus mous est vissé sur l'implant à la place de la vis de couverture (Fig. 3A, 3B, 3C, 3D, 3E et 3F). La mise en place d'implants enfouis en un seul temps chirurgical présente plusieurs intérêts : une simplification du protocole chirurgical et une réduction du nombre d'interventions. Cependant, cette proposition présente certaines limites : un compromis esthétique (visibilité de la vis de cicatrisation), la prévisualisation du niveau de cicatrisation de tissus mous est aléatoire, un risque de compression excessive du pilier de cicatrisation par une éventuelle prothèse adjointe et un recul clinique peu important dans un os de faible densité (Tableau I).

Les innovations technologiques permettent une meilleure gestion des tissus mous péri-implantaires. Les piliers de cicatrisation muqueuse en deux parties éliminent les problèmes de dévissage qui entraînent souvent une inflammation ou une infection péri-implantaire. Ce type de pilier s'emboîte parfaitement sur l'implant grâce à un hexagone interne. Il est transvissé par une vis en titane. Un joint conique sur la vis en titane empêche le passage des fluides à l'intérieur de l'implant. Ce pilier est disponible en plusieurs diamètres coronaires (5, 6 et 7,5 mm) et en plusieurs hauteurs, permettant de guider la cicatrisation des tissus mous selon le diamètre cervical de la future dent à remplacer (concept du profil d'émergence). L'état de surface de ce pilier est parfaitement poli, permettant de guider la cicatrisation de tissus mous pour un meilleur résultat esthétique [32].

La stabilité osseuse péri-implantaire à moyen terme avec cette proposition chirurgicale est similaire au protocole conventionnel. Ericsson et al., dans une étude comparative à 5 ans (traitement par bouche divisée) rapportent une parfaite stabilité crestale péri-implantaire (61 implants) avec des implants enfouis et des implants enfouis avec pilier de cicatrisation [33]. Les 61 implants observés présentent un niveau osseux marginal stable à 18 mois et à 5 ans, quelle que soit la technique chirurgicale utilisée. Toutefois, les auteurs ne rapportent pas les modifications osseuses péri-implantaires par rapport au niveau osseux initial.

Nouvelle proposition : implant enfoui en position supracrestale

Cette nouvelle option chirurgicale préconise la mise en place des implants enfouis en laissant le col implantaire en position supracrestale (Fig. 4). Le protocole chirurgical est similaire à celui des implants enfouis jusqu'au dernier forage de 3 mm ou 3,15 mm selon la qualité osseuse. L'évasement cervical (counter-sink) du site implantaire n'est pas réalisé. Cette préparation chirurgicale permet une mise en place de l'implant en laissant le col en position supracrestale (Fig. 5A, 5B et 5C). La vis de couverture est vissée dans l'implant. Selon l'épaisseur de la muqueuse, les sutures assurent une fermeture partielle ou totale des sites implantaires. Le deuxième temps chirurgical s'impose en présence d'un recouvrement muqueux de la vis de couverture. Très souvent, ce temps chirurgical est simplifié car les vis de couverture sont apparentes. Il suffit donc de dévisser la vis de couverture et de la remplacer par le pilier définitif, le pilier de cicatrisation ou même directement le transfert d'empreinte (Fig. 6A, 6B, 6C, 6D et 6E). En présence d'une hauteur de tissus mous peu importante, la vis de couverture apparente peut servir de pilier de cicatrisation et peut donc être remise en place après la prise d'empreinte sur la tête de l'implant.

Cette proposition chirurgicale est indiquée dans les secteurs postérieurs. Elle permet d'équilibrer éventuellement un décalage crestal osseux d'environ 2 mm entre le site édenté et les dents adjacentes. La position supracrestale de la base du col implantaire permet en effet un rattrapage du niveau osseux cervical de 1,5 mm dans le sens apico-coronaire par rapport aux dents adjacentes et limite la perte osseuse due à la formation d'un espace biologique péri-implantaire. La perte osseuse crestale jusqu'à la première spire classiquement observée après la mise en charge des implants enfouis résulte de la formation de cet espace biologique [34].

Le positionnement supracrestal du col permet également d'améliorer le rapport couronne clinique/implant et la surface d'ancrage implantaire (Tableau I). En effet, dans les secteurs postérieurs, un implant plus long de 1,5 mm peut être utilisé, permettant un gain d'ancrage significatif (Fig. 7). Par ailleurs, l'absence d'un élargissement coronaire du site implantaire optimise la stabilité primaire de l'implant grâce à un blocage du col dans un os cortical. Le positionnement conventionnel de l'implant entraîne un enfouissement trop important par rapport aux dents adjacentes ainsi qu'une stabilité primaire insuffisante en présence d'une corticale osseuse mince ou inexistante.

De nombreux paramètres doivent être évalués pour le choix du positionnement apico-coronaire de l'implant (Tableau I). En effet, un décalage osseux crestal minimal par rapport aux dents voisines, un espace prothétique limite ou inadéquat (< 6 mm) et/ou une muqueuse très fine peuvent contre-indiquer cette proposition chirurgicale. Ces facteurs pourraient entraîner : soit un décalage du niveau de la gencive marginale, soit une couronne prothétique courte (voire l'impossibilité d'une réalisation prothétique), soit un résultat esthétique disgracieux (visibilité directe ou par transparence du métal au niveau cervical).

Conclusion

La mise en place conventionnelle d'implants enfouis (2 temps chirurgicaux) et non enfouis (1 temps chirurgical) a montré des très bons résultats cliniques et radiographiques à long terme. Une perte osseuse crestale initiale limitée et quasi stable dans le temps a été rapportée. L'utilisation récente d'implants enfouis en un seul temps, avec mise en place immédiate du pilier de cicatrisation permet de simplifier le protocole opératoire. De bons résultats à court et moyen terme ont été rapportés avec cette option chirurgicale intéressante. Une nouvelle proposition suggère un positionnement apico-coronaire supracrestal du col implantaire.

Elle permet de simplifier l'acte chirurgical et de faciliter la réalisation prothétique. La perte osseuse cervicale péri-implantaire est limitée.

ADRESSE DES DISTRIBUTEURS

TG OSSEOTITE - IMPLANT INNOVATIONS - 3I France, 22, Rue de la Paix, 75002 Paris. TEL. : 01 43 12 81 38. Fax : 01 43 12 81 30.

BIBLIOGRAPHIE

  • 1. Brånemark PI, Breine U, Adell R, Hansson BO, Lindström J, Ohlsson A. Intra-osseous anchorage of dental protheses. I. Experimental studies. Scand J Plast Reconstr Surg 1969;3:81-100.
  • 2. Adell R, Lekholm U, Rockler B, Brånemark PI. A 15 year study of osseointegrated implants in the treatment of edentulous jaw. Int J Oral Surg 1981;10:387-416.
  • 3. Adell R, Eriksson B, Lekholm U, Brånemark PI, Jemt T. A long-term follow-up study of osseointegrated implants in the treatment of totally edentulous jaw. Int J Oral Maxillofac Implants 1990;5:347-359.
  • 4. Albrektsson T. On long-term maintenance of the osseointegrated response. Austr Prosthodont J 1993;7:15-24.
  • 5. Engquist B, Bergendal T, Kallus T, Linden U. A retrospective multicenter evaluation of osseointegrated implants supporting overdentures. Int J Oral Maxillofac Implants 1988;3:129-134.
  • 6. Jemt T, Lekholm U, Adell R. Osseointegrated implants in the treatments of partially-edentulous patients: a preliminary study on 875 consecutively-placed fixtures. Int J Oral Maxillofac Implants 1989;4:211-217.
  • 7. Schröeder A, Maeglin B, Sutter F. Hohlzylinderimplantat Typ-F zur Prothesenretention beim zahnlosen Kiefer. Schweiz Monatsschr Zahnheilk 1983;93:720-733.
  • 8. Buser D, Sutter F, Weber HP, Belser U, Schröeder A. The ITI dental system: basics, indications, clinical procedures and results. Clin Dent 1992;52:1-23.
  • 9. Buser D et al. Long-term evaluation of non-submerged ITI implants. Part 1: 8-year life table analysis of a prospective multicenter study with 2359 implants. Clin Oral Implants Res 1997;8:161-172.
  • 10. Wedgewood D et al. Experience wih ITI osseointegration implants at five centers in the UK. Brit J Oral Maxillofac Surg 1992;30:377-381.
  • 11. Bernard JP, Belser UC, Martinet JP, Borgis SA. Osseointegration of Brånemark fixtures using a single-step operating technique. A preliminary prospective one-year study in the edentulous mandible. Clin Oral Implants Res 1995;6:122-129.
  • 12. Versteegh P, van Beek G-J, Slagter J, Ottervanger J-P. Clinical evaluation of mandibular overdentures supported by multiple bar fabrication: a follow-up study of two implant systems. Int J Oral Maxillofac Implants 1995;10:595-603.
  • 13. Wismeyar D, van Waas MA, Vermeeren J. Overdentures supported by ITI implants: a 6,5 year evaluation of patient satisfaction and prosthetic after care. Int J Oral Maxillofac Implants 1995;10:744-749.
  • 14. Schröeder A, Pohler O, Sutter F. Gewebsreaktion auf ein titan-hohlzy-linderimplantat mit Titan-spritzschichtoberfläche. Schweiz Monatsschr Zahnheilk 1976;86:713-727.
  • 15. Gotfredsen K, Rostrup E, Hjörting-Hansen E, Stoltze K, Budtz-Jörgensen E. Histological and histomorphometrical evaluation of tissue reactions adjacent to endosteal implants in monkeys. Clin Oral Implants Res 1991;2:30-37.
  • 16. Listgarten MA, Buser D, Steinemann SG, Donath K, Lang NP, Weber HP. Light and transmission electron microscopy of the intact interfaces between non-submerged titanium-coated epoxy resin implants and bone or gingiva. J Dent Res 1992;71:364-371.
  • 17. Brägger U, Häfeli U, Huber B, Hämmerle CHF, Lang NP. Evaluation of postsurgical crestal bone levels adjacent to non-submerged dental implant. Clin Oral Implants Res 1998;9:218-224.
  • 18. Buser D, Weber HP, Donath K, Fiorellini JP, Paquette DW, Williams RC. Soft tissue reactions to non-submerged unloaded titanium implants in beagle dogs. J Periodontol 1992;63:225-235.
  • 19. Naert I, Gizani S, van Steenberghe D. Bone behavior around sleeping and non-sleeping implants retaining a mandibular hinging overdenture. Clin Oral Implants Res 1999;10:149-154.
  • 20. Weber HP, Buser D, Fiorellini J, Williams R. Radiographic evaluation of crestal bone levels adjacent to non-submerged titanium implants. Clin Oral Implants Res 1992;3:181-188.
  • 21. Ericsson I, Randow K, Glantz PO, Lindhe J, Nilner K. Clinical and radiographical features of submerged and non-submerged titanium implants. Clin Oral Implants Res 1994;5:185-189.
  • 22. Lazzara R. Personnal communication. 3I meeting, Florida, 1998.
  • 23. Davarpanah M, Martinez H, Tecucianu JF. Apical-coronal implant position: recent surgical proposals. In press. Int J Oral Maxillofac Implants.
  • 24. Bouchard P, Martinez H, Davarpanah M, Alcoforado G. Les implants non enfouis. In : Davarpanah M, Martinez H, Kebir M, Tecucianu JF, eds. Manuel d'implantologie clinique. Paris : CdP, 1999:235-243.
  • 25. Berglundh T, Lindhe J, Ericsson I, Marinello CP, Liljenberg B, Thomsen P. The soft tissue barrier at implants and teeth. Clin Oral Implants Res 1991;2:81-90.
  • 26. Ericsson I, Lindhe J. Probing depth at implants and teeth. An experimental study in the dog. J Clin Periodontol 1993;20:623-627.
  • 27. Albrektsson T, Zarb G, Worthington P, Eriksson B. Long term efficacy of currently-used dental implants: a review and proposed criteria of success. Int J Oral Maxillofac Implants 1986;1:11-25.
  • 28. Weber HP et al. Comparison of healed tissues adjacent to submerged and non-submerged titanium dental implants. Clin Oral Implants Res 1996;7:11-19.
  • 29. Fiorellini JP, Buser D, Paquette DW, Williams RC, Haghighi D, Weber HP. A radiographic evaluation of bone healing around submerged ans non-submerged dental implants in beagle dogs. J Periodontol 1999;70:248-254.
  • 30. Ericsson I, Nilner K, Klinge B, Glantz PO. Radiographical and histological characteristics of submerged and nonsubmerged titanium implants. An experimental study in the Labrador dog. Clin Oral Implants Res 1996;7:20-26.
  • 31. Brånemark PI, Zarb GA, Albrektsson T. Tissue-integrated prostheses: osseointegration in clinical dentistry. Chicago : Quintessence, 1985.
  • 32. Davarpanah M, Martinez H, Lazzara R, Tecucianu JF, Etienne D. Nouvelle approche chirurgicale. In : Davarpanah M, Martinez H, Kebir M, Tecucianu J-F, eds. Manuel d'implantologie clinique. Paris : CdP, 1999:111-130.
  • 33. Ericsson I, Randow K, Nilner K, Petersson A. Some clinical and radiographical features of submerged and non-submerged titanium implants: a 5-year follow-up study. Clin Oral Implants Res 1997;8:422-426.
  • 34. Abrahamsson I, Berglundh T, Wennström J, Lindhe J. The peri-implant hard and soft tissues at different implant systems. Acomparative study in the dog. Clin Oral Implants Res 1996;7:212-219.