Deux pour un, un pour tous - Implant n° 2 du 01/06/2002
 

Implant n° 2 du 01/06/2002

 

Éditorial

Xavier Assémat-Tessandier  

Rédacteur en chef

Avec votre exemplaire d'Implant, vous venez de découvrir le nouveau numéro transversal des éditions CdP consacré à l'Internet. Ainsi, pour un abonnement à une revue, nous vous offrons ce numéro spécial, soit deux pour un ; il est commun à toutes les publications du groupe, soit un pour tous.

Le choix du thème sur l'Internet est particulièrement d'actualité alors que l'informatique envahit notre vie. Et savoir se servir d'un outil, c'est en connaître les...


Avec votre exemplaire d'Implant, vous venez de découvrir le nouveau numéro transversal des éditions CdP consacré à l'Internet. Ainsi, pour un abonnement à une revue, nous vous offrons ce numéro spécial, soit deux pour un ; il est commun à toutes les publications du groupe, soit un pour tous.

Le choix du thème sur l'Internet est particulièrement d'actualité alors que l'informatique envahit notre vie. Et savoir se servir d'un outil, c'est en connaître les bénéfices, mais aussi en appréhender les risques.

Dans notre exercice quotidien, l'ordinateur a fait une entrée plus ou moins remarquée, en fonction de l'intérêt du praticien pour l'informatique, et un grand nombre d'entre nous utilisons un programme numérique de traitement de l'image radiographique, couplé ou non à un logiciel dentaire. Le progrès dans ce domaine est patent, et très peu de ces praticiens pourraient aujourd'hui se passer des avantages apportés par leur ordinateur. Ce d'autant plus que les problèmes de fiabilité desdits logiciels se sont considérablement améliorés. Il y a encore quelques années, les déboires rencontrés, puis racontés par les utilisateurs pionniers de logiciels capricieux assuraient l'animation des dîners professionnels et l'hilarité des confrères qui se persuadaient ainsi qu'il était urgent d'attendre pour s'informatiser. Maintenant que le bug de l'an 2000 est oublié, pour avoir brillé par son absence, que le passage à l'Euro est franchi, non sans avoir permis à un certain nombre d'utilisateurs d'occuper leurs soirées d'hiver pour reconfigurer des logiciels récalcitrants, il semble que les turbulences du démarrage ont fait place à la tranquillité des solutions éprouvées. En même temps, les avantages de l'Internet ont sauté aux yeux des plus hardis qui, sans hésitation, se sont mis à surfer sur le Web pour profiter de la vague déferlante d'une information illimitée accessible à la demande. L'un des paradoxes de l'Internet réside dans la profusion qui ne permet plus le contrôle de l'information ni la confidentialité des échanges alors qu'initialement, la toile permettait la diffusion rapide de messages confidentiels. Ainsi, la rumeur électronique se propage à la vitesse de l'électron et passe pour vérité absolue avant qu'elle puisse être démentie quelques jours ou semaines plus tard. En attendant, le mal est fait et la désinformation est élevée au rang de vérité universelle. Un certain nombre de personnes plus ou moins bien intentionnées en ont pris conscience et usent du pouvoir de l'intoxication électronique.

De même, les échanges d'information se font au grand jour, et quelle que soit la méthode de protection adoptée, les hackers spécialistes passent leur temps à contourner les cryptages mis en place. Ainsi, dans notre domaine, la télétransmission est un outil à double tranchant dans lequel le bénéfice obtenu est à mettre en balance avec l'abrogation des libertés qu'il implique. Et si seulement un petit nombre de chirurgiens-dentistes, en tout cas insuffisant du point de vue des pouvoirs publics, ont configuré leur logiciel pour le connecter à un réseau de télétransmissions afin de tirer profit des « avantages » de la télétransmission, il est nécessaire de confirmer au très grand nombre qui reste en attente qu'en l'occurrence, la prudence reste de mise. Nous avons suffisamment mis les doigts dans des engrenages infernaux pour tenter de conserver un pouce, pour exprimer notre désir d'arrêter de jouer…