Numéro transversal - Implant n° 2 du 01/05/2003
 

Implant n° 2 du 01/05/2003

 

Éditorial

Xavier Assémat-Tessandier  

Rédacteur en chef

Si une hirondelle ne fait pas le printemps ; le numéro transversal des Éditions CdP en est l'un des faits marquants. Cette année le thème retenu est la prescription en odontologie, qui reste une des préoccupations de notre pratique quotidienne.

En particulier en implantologie, une bonne connaissance de la pharmacopée permet de préparer le patient à l'intervention par le choix d'un sédatif approprié, d'assurer la prévention d'une infection par une antibioprophylaxie...


Si une hirondelle ne fait pas le printemps ; le numéro transversal des Éditions CdP en est l'un des faits marquants. Cette année le thème retenu est la prescription en odontologie, qui reste une des préoccupations de notre pratique quotidienne.

En particulier en implantologie, une bonne connaissance de la pharmacopée permet de préparer le patient à l'intervention par le choix d'un sédatif approprié, d'assurer la prévention d'une infection par une antibioprophylaxie adaptée, d'améliorer la cicatrisation par des anti-inflammatoires adéquats et de soulager une douleur éventuelle par des antalgiques.

Il a fallu aux chirurgiens-dentistes attendre plus de quarante ans pour obtenir le droit d'une prescription large, en accord avec les évolutions de notre exercice, et permettant le choix du traitement le plus adapté à la pathologie du patient. Cet élargissement nécessite de bien connaître les produits que nous prescrivons, mais aussi les interactions médicamenteuses qui peuvent se produire chez nos patients parfois polymédicamentés.

L'interrogatoire préalable doit révéler la prise de médicaments prescrits, ce qui est assez simple par le contrôle de l'ordonnance, mais également une éventuelle automédication plus fréquente que l'on ne croit et souvent banalisée par le patient. En effet, le médicament obtenu sans prescription est parfois considéré inoffensif, et n'est pas toujours déclaré spontanément par le patient. De même une prescription de longue durée qui rentre dans la vie courante du patient, comme le demi-comprimé d'aspirine pris depuis plus de dix ans, doit toujours être suspectée pour éviter les complications postopératoires. La règle d'or de l'interrogatoire doit être la méfiance dans la confiance, l'établissement d'un climat de confiance avec le patient nécessaire à une bonne communication doit laisser un espace de méfiance pour ne pas passer à côté de détails dont le patient ne mesure pas toujours l'importance.

Enfin, à l'heure des modérations de prescription réclamées par le gouvernement pour diminuer le déficit de l'assurance maladie, et bien que notre profession soit peu prescriptrice en termes de quantité de médicaments vendus dans notre pays, il faut rappeler que même dans notre discipline si mieux prescrire n'est pas forcément prescrire plus, bien prescrire à bon escient est un de nos devoirs de thérapeute. Nous espérons que ce numéro transversal vous y aidera.