Une nouvelle classification - JPIO n° 3 du 01/09/2018
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/09/2018

 

Éditorial

Paul Mattout  

Rédacteur en chef

Depuis 1999, la classification des maladies parodontales semblait globalement satisfaisante mais, dans de nombreuses situations, nous laissait avec des interrogations. Nous ne pouvions nommer certaines réalités cliniques.

En juin 2018, lors du congrès Europerio 9 d'Amsterdam, une nouvelle classification a été présentée. Il s'agit d'une « classification des conditions saines et pathologiques des tissus parodontaux et péri-implantaires ». Cette classification a été...


Depuis 1999, la classification des maladies parodontales semblait globalement satisfaisante mais, dans de nombreuses situations, nous laissait avec des interrogations. Nous ne pouvions nommer certaines réalités cliniques.

En juin 2018, lors du congrès Europerio 9 d'Amsterdam, une nouvelle classification a été présentée. Il s'agit d'une « classification des conditions saines et pathologiques des tissus parodontaux et péri-implantaires ». Cette classification a été effectuée après des années de travail de plusieurs équipes, et c'est en novembre 2017, à Chicago, que 110 experts se sont réunis lors d'un Workshop de l'AAP. À l'issue de ce Workshop, Caton et son équipe ont publié dans le Journal of Periodontology (mars 2018) « A new classification scheme for periodontal and peri-implant diseases and conditions ».

De nombreux éléments nouveaux montrent que toutes les situations cliniques ont été disséquées et classées. Mais deux points forts ressortent :

– Les dénominations Parodontites chroniques et Parodontites agressives sont remplacées par Parodontites auxquelles seront affectés un stade et un grade ;

– Les maladies péri-implantaires apparaissent pour la première fois dans une classification.

Devant l'importance de cette nouvelle classification, nous nous devions de vous en donner la primeur dans le JPIO. L'équipe du Gépi s'y est attelée en se limitant uniquement au chapitre des parodontites, sans aborder les maladies parodontales nécrotiques et les parodontites manifestations d'une maladie systémique.

Nous reviendrons sur les autres parties de la classification dans d'autres parutions du JPIO.