Réalités cliniques - JPIO n° 1 du 01/02/1999
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/1999

 

Vient de paraître

E. Sarfati  

Ce numéro spécial consacré à « l'esthétique en médecine dentaire » traite avec méthode et sens clinique de questions essentielles sur le collage et son champ d'application croissant.

Les auteurs mettent l'accent sur l'intégration biologique et fonctionnelle de ces restaurations esthétiques, constituant aujourd'hui une entité thérapeutique accessible à l'ensemble de notre profession.

Il n'en demeure pas moins qu'il est nécessaire de faire preuve d'une grande...


Ce numéro spécial consacré à « l'esthétique en médecine dentaire » traite avec méthode et sens clinique de questions essentielles sur le collage et son champ d'application croissant.

Les auteurs mettent l'accent sur l'intégration biologique et fonctionnelle de ces restaurations esthétiques, constituant aujourd'hui une entité thérapeutique accessible à l'ensemble de notre profession.

Il n'en demeure pas moins qu'il est nécessaire de faire preuve d'une grande rigueur et de respecter des principes de base à tous les stades.

Il existe une nette progression au cours de cet ouvrage, constitué essentiellement de trois parties : la première concerne les généralités, la deuxième traite des restaurations sur dents antérieures et la troisième des obturations des dents postérieures.

C'est ainsi que le premier article insiste sur l'importance de l'examen esthétique, partie intégrante de l'anamnèse médico-dentaire, et du diagnostic pour parvenir à l'établissement d'un plan de traitement global répondant aux désirs du patient, le tout en accord avec l'aspect médico-légal.

Goracci et Mori abordent ensuite l'historique de la dentisterie adhésive et ses principes de base, dans un article extrêmement didactique. Les problèmes y sont posés clairement et les solutions simplifiées. Il est d'une grande aide dans la compréhension du mécanisme d'adhésion : « couche hybride - boue dentinaire - dry technique - wet technique - self etching primer… ». Ce auteurs ont su expliquer l'évolution de biomatériaux par des questions cliniques rencontrées quotidiennement. De superbe photos au MEB ajoutent à la clarté de l'exposé.

Dans la deuxième partie concernant la restauration du secteur antérieur, Portalier propose une méthode de stratification des composites, et étend ainsi largement le champ d'application de ces matériaux (facettes - couronnes provisoires). Cette méthode peut être assimilées à la technique de stratification de la céramique. Les résultats sont étonnants, la mise en œuvre sophistiquée.

Magne et coll. présentent ensuite les indications grandissantes de la facette céramique, restauration « biomimétique ». Elle permettrait une distribution homogène des contraintes sans altération de l'ensemble restauration-dent ; la céramique serait assimilée à l'émail et le composite à la dentine? simulant ainsi au mieux le comportement de la dent naturelle intacte. Mais quelles sont les épaisseurs idéales du composite ou de la céramique, et selon quelle géométrie ?

Sur dents antérieures dépulpées, esthétique signifie restauration prothétique esthétique, mais aussi reconstitution corono-radiculaire esthétique. Meyenberg et coll. proposent un tenon en oxyde de zirconium collé et une reconstitution coronaire en composite, puis une couronne céramo-céramique collée. Ils utilisent ainsi une de bases du concept d'illumination incluant translucidité et conduction lumineuse. Ils préconisent la technique de collage dite de « l'application en deux temps » (immédiatement après la préparation périphérique et juste avant le collage de la couronne). Racine sans ombre noire certes, mais qu'en est-il des contraintes exercées au niveau de la racine avec ces matériaux céramique ?

La dernière partie présente les indications des différentes techniques utilisées pour les restaurations postérieures esthétiques à l'aide d'une elle iconographie clinique. Différents paramètres vont influer dans le choix d'une technique directe, semi-directe ou indirecte : l'importance de la cavité, le nombre de dents concernées et la position de la limite cervicale avec l'épaisseur d'émail existant au niveau des limites. Spreafico et Dietschi présentent les matériaux céramique, composite, verres ionomères et compomères. Le dernier groupe ne peut être utilisé, selon eux, que comme fond de cavité ou obturation des dents lactéales.

Tous ce auteurs insistent et croient en l'explosion du champ d'application de la dentisterie adhésive, car elle allie esthétique, fonction, biologie, et surtout, elle permet une conservation maximale de tissus dentaires. N'est-ce pas notre objectif ?

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