Editorial

Chiffre magique, l'année 2000 restera dans l'esprit de tous. L'Euro 2000, la mort de Robert Bresson, le naufrage de l'Erika, l'épidémie de la vache folle, la reprise de l'Intifada ou les élections américaines n'ont pas le même poids devant l'Histoire. Chacun d'entre nous, selon sa sensibilité, puisera dans cette année les faits qu'ils considèrent les plus marquants.

Pour tous ceux qui participent au JPIO, l'année 2000 restera celle des deux numéros spéciaux exceptionnels sur les « Paradigmes de l'an 2000 » dirigés par Jan Lindhe. Pour la première fois, la synthèse des grandes orientations scientifiques qui agitent la parodontologie et l'implantologie orale est devenue accessible à ceux qui ne lisent pas l'anglais. La parution bilingue a permis aux lecteurs qui possèdent la langue de Shakespeare, en particulier nos amis européens, d'apprécier la qualité de notre publication et de nous en féliciter.

2000 est également pour nous le numéro Hors-série Ortho-Paro-Implant, richement documenté et magistralement dirigé par Jean-Marc Dersot, la nouvelle maquette de la « Revue Scientifique Internationale » de Francis Mora et son équipe et, enfin, la direction du « Modèle clinique » par Sofia Aroca. C'est également 35 articles publiés, 50 rapporteurs sollicités, 19 articles bilingues et 19 traducteurs bénévoles supervisés par David Hillam et Jean-Marc Dersot. Nous souhaitons à nouveau remercier chacun pour l'excellence du travail fourni qui confirme la prépondérance du Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale au sein des revues scientifiques dentaires de langue française. Le Syndicat national de la presse médicale et des professions de santé, qui regroupe 66 éditeurs et 240 journaux, ne s'y est pas trompé en nominant un article de Franck Renouard et Jean-Pierre Gardella publié dans le JPIO pour le prix du meilleur article scientifique de l'année 2000. Le gage de sérieux et l'autorité scientifique de notre journal nous permettent aussi de développer les livres de la Collection JPIO qui s'affirment aujourd'hui comme une référence en matière d'ouvrages cliniques. Il nous reste néanmoins beaucoup à faire pour aller au-delà : donner à la France la place qui lui est due dans le concert des nations qui servent la parodontologie et l'implantologie orale. Ce chemin, nous ne pourrons le faire seuls. Au premier plan de nos partenaires, celui de toujours est la Société française de parodontologie dont l'objectif est de fédérer les ambitions de chacun pour n'être qu'un seul corps, tant sur le plan européen que sur les autres continents. La SFP est notre voix et le JPIO le témoignage écrit de son excellence.

Mais 2000 c'était hier et notre tâche est de préparer demain. Les êtres changent et le journal aussi. A commencer par la maquette. Autre couleur, autre présentation, plus moderne, plus dynamique, à l'image d'une presse qui se veut attractive mais solidement ancrée dans sa spécificité scientifique et médicale. « Parodontologie et médecine » a été le grand thème des congrès de ces deux dernières années. C'est Bernard Pellat, doyen de la faculté de Paris V, qui en assurera la synthèse à travers un numéro spécial qui lui sera consacré et qu'il a consenti à diriger malgré les lourdes tâches qui lui incombent. D'autres changements devraient voir le jour. Ils sont à l'état de gestation. Ils vous seront révélés en cette année 2001.

Mais 2001 est aussi l'anniversaire du Journal : le 20^e anniversaire.

Souvenons-nous….

Début 1982, naissait le « Journal de Parodontologie », premier journal français de parodontologie, pour donner une tribune à nos collègues et favoriser la diffusion des travaux des Ecoles françaises. Le langage scientifique était l'anglais et nous écrivions alors « Publier ou périr » (citation empruntée à un dicton anglais) ! Le chemin parcouru est à l'image de nos plus folles espérances et aujourd'hui des auteurs américains ou européens de langue anglaise demandent à être publiés dans notre journal. Le pari d'hier est gagné, le journal est cité dans les références des grands journaux internationaux, des Français figurent dans les comités éditoriaux de ces journaux et le JPIO, grâce à la diffusion « Internet », est suivi dans le monde entier.

Alors, plus que jamais, abonnez-vous !