Complications après reconstruction de crêtes édentées par greffes osseuses - JPIO n° 2 du 01/05/2002
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2002

 

Revue scientifique internationale - La sélection

Parodontologie

R Roig*   T Taïeb**  

But de l'étude

Cet article passe en revue les complications des greffes osseuse autogènes et des lambeaux déplacés jusqu'à la reconstruction des crêtes résorbées avant mise en place d'implants. La prévention et la gestion des séquelles opératoires accompagnant la chirurgie reconstructrice des crêtes osseuses sont détaillées.

Matériels et méthodes

Un échantillon de 200 patients suivis sur une période de 7 années sert de support à...


But de l'étude

Cet article passe en revue les complications des greffes osseuse autogènes et des lambeaux déplacés jusqu'à la reconstruction des crêtes résorbées avant mise en place d'implants. La prévention et la gestion des séquelles opératoires accompagnant la chirurgie reconstructrice des crêtes osseuses sont détaillées.

Matériels et méthodes

Un échantillon de 200 patients suivis sur une période de 7 années sert de support à l'examen des complications peropératoires et postopératoires tant au niveau de l'os que des tissus mous mais aussi des structures anatomiques nobles voisines des zones d'intervention.

Il ne faut pas négliger de surévaluer les dimensions du greffon osseux à prélever, l'immobilisation de celui-ci, surtout au niveau sinusien. Le recouvrement des zones traitées ne peut s'envisager sereinement qu'avec des lambeaux larges où des incisions suprapériostées apporteront une plus grande maniabilité au déplacement des lambeaux : l'absence de tension et la préservation de la vascularisation ainsi obtenues préviendront toute perturbation de l'hémostase. L'attention du chirurgien se concentrera sur la libération minutieuse de la membrane sinusienne, prévenant toute perforation et/ou complications lors de greffes du plancher sinusien.

Résultats

Trois types de complications postopératoires doivent être évoqués : l'infection, tant au niveau des sites receveurs que donneurs (provoquée par le trépan) sera contrôlée par une antibiothérapie par voie systémique, voie intraveineuse si cas d'ostéomyélite (rare). La résorption osseuse n'est pas absente, plus importante à la mandibule qu'au maxillaire. Ces déhiscences des tissus mous sont la conséquence d'une longueur insuffisante du lambeau et/ou d'une mauvaise vascularisation.

Conclusion

Moins le défaut est visible, plus le patient sera déçu s'il n'est pas corrigé parfaitement. Il faut, par l'écoute du patient, trouver le protocole chirurgical le plus adapté à son cas. Il est nécessaire, avant toute intervention, de situer les risques et complications possibles afin de soumettre nos propositions thérapeutiques au consentement du patient.

Commentaires

Synthèse courageuse, qui exprime toute la maturité du chirurgien hors pair qu'est O. Bahat, repoussant toujours les limites de nos compétences chirurgicales grâce à des innovations techniques. Tous les cliniciens qui ambitionnent des résultats comparables découvriront au travers des lignes de cet article les petits détails qui font les différences. A lire et relire…