Imagerie maxillo-faciale pratique

Cet ouvrage, magnifiquement illustré, met en évidence l'importance de l'examen radiologique en dentisterie et en chirurgie maxillo-faciale. Comme le rappellent les auteurs en préface, seul un bon diagnostic permet un bon traitement. Un bon diagnostic découle d'un bon examen clinique complet et d'un complément d'imagerie indispensable.

Le premier chapitre permet de se remémorer les généralités et techniques des différentes méthodes d'exploration en imagerie maxillo-faciale. Depuis l'examen panoramique dentaire jusqu'à l'imagerie par résonance magnétique, en passant par les clichés occlusaux et rétro-alvéolaires, la téléradiographie, les tomographies, la sialographie, l'échographie et le scanner, l'intérêt de chaque méthode est précisé. L'image numérique pénètre en force en radiologie. Les avantages cités par les auteurs nous montrent une rapidité d'emploi, des reconstructions en 3D des images, mais retrouve-t-on les qualités de l'argentique ? Pour chaque technique, les avantages et les inconvénients du numérique sont énoncés.

Le deuxième chapitre s'intitule « Guide de cheminement des examens ». C'est à travers un tableau récapitulatif que l'on déterminera, en fonction des différentes pathologies, les examens les plus appropriés.

Le troisième chapitre est consacré entièrement au bilan orthodontique. Radiographie panoramique, télécrâne de profil et radiographie de la main sont indispensables pour un bon diagnostic et un bon plan de traitement. Cependant, le scanner peut s'avérer parfois nécessaire pour certaines anomalies, les dents ectopiques ou incluses.

On s'arrêtera tout particulièrement sur le chapitre consacré aux grands cadres pathologiques. Depuis les caries jusqu'aux atteintes tumorales, chaque pathologie est étudiée, et nous voyons l'utilisation des différents examens radiologiques pour visualiser et déterminer en détail l'importance de l'affection. Il est à noter que le numérique permet des reconstructions en 3D montrant des images particulièrement admirables pour certaines pathologies. En traumatologie, le chirurgien visualise avec une grande précision l'importance d'une fracture ou d'un déplacement osseux et va pouvoir préparer avec précision sa chirurgie. En présence d'une pathologie des ATM, les images en 3D et l'IRM permettent un diagnostic très précis de l'aspect anatomique. Les interprétations de ces images sont très détaillées par l'auteur qui nous montre la nécessité des tomographies et de l'IRM dans ce type de pathologie. Les images lacunaires ou denses représentant des pathologies tumorales sont également détaillées à travers des examens panoramiques et tomodensitométriques.

Mais en présence d'affections des glandes salivaires ou de tumeurs des parties molles, une sialographie ou une échographie sont souvent obligatoires. Le chapitre sur les atteintes parodontales est court. Après une radiographie panoramique de première approche, un bilan long cône, examen de référence de l'étude parodontale, est indispensable. Il permettra également un suivi radiologique lors des étapes de « maintenance parodontale ».

Le dernier chapitre, que l'on aurait aimé peut-être plus important, est consacré aux bilans pré- et post-implantaire ainsi qu'aux bilans pré- et post-greffes osseuses. L'examen tomodensitométrique Dentascan est décrit de façon précise. La simulation de la position de l'implant est présentée sur les coupes. Le repérage des différents obstacles anatomiques est facilité par ce type d'examen. La qualité et le volume osseux disponibles sont bien déterminés sur les images. Peu d'images en 3D sont présentées dans ce chapitre, alors que nous voyons aujourd'hui apparaître des logiciels permettant de positionner, sur des reconstructions en 3D, les implants de façon précise, et de tenter de les replacer dans une situation identique en bouche.

Il faut remercier les auteurs qui ont effectué un travail important pour présenter l'évolution et la variété des examens radiographiques à la disposition du clinicien.