Recherche scientifique internationale - La sélection
Implantologie
Cette étude recherche les effets de la radiothérapie sur l'ostéointégration d'implants dentaires.
Chez 11 chiens beagles, le protocole standard d'études expérimentales a été suivi. Après l'extraction des prémolaires et des premières et secondes molaires à la mandibule ; trois chiens ont été implantés sans être irradiés quatre semaines après l'implantation (groupe IrA) et quatre chiens ont été...
Cette étude recherche les effets de la radiothérapie sur l'ostéointégration d'implants dentaires.
Chez 11 chiens beagles, le protocole standard d'études expérimentales a été suivi. Après l'extraction des prémolaires et des premières et secondes molaires à la mandibule ; trois chiens ont été implantés sans être irradiés quatre semaines après l'implantation (groupe IrA) et quatre chiens ont été irradiés (groupe contrôle), quatre chiens ont subi une irradiation huit semaines avant l'implantation (groupe IrB). Quatre implants ITI Bonefit® recouverts d'un plasma spray titane ont été installés et quatre implants Steri-Oss® recouverts d'hydroxyapatite ont été mis en place par hémi-mandibule. Les chiens ont été irradiés selon une dose quotidienne de 4,3 Gy pendant dix jours. Deux marqueurs fluorescents de l'ostéogenèse ont été administrés, l'un au moment de l'implantation et l'autre au cours de l'irradiation.
Le sacrifice des animaux s'est déroulé 5 mois après la radiothérapie pour le groupe IrA, et 8 mois après la radiothérapie pour le groupe IrB. Chaque hémi-mandibule a été soumise à une analyse histologique et microradiographique. L'os néoformé est constitué d'os fibreux réticulé suivi d'une apposition d'os lamellaire autour de la quasi-totalité des implants (85/88). Les deux groupes irradiés montrent un remaniement osseux au niveau de l'os alvéolaire et de la partie basilaire de la mandibule. Mais, dans le groupe IrA, les phénomènes de résorption osseuse dominent ceux de l'ostéogenèse.
Il y a un équilibre entre les phénomènes de résorption et d'apposition après la fin de l'irradiation. Il faut toutefois noter la présence de zones où des lésions osseuses consécutives à l'irradiation existent.
Cette étude interpelle car elle ouvre, peut-être, des possibilités thérapeutiques chez l'homme, après traitement de tumeurs maxillofaciales par radiothérapie. Ces résultats encourageants valident d'autres études précédemment citées dans ces colonnes. La stratégie thérapeutique (implantation avant ou après radiothérapie) alimente toujours les controverses.