La prothèse complète immédiate

Ce livre de la collection « Réussir » (Éditions Quintessence) permet effectivement de « réussir » ce passage délicat pour le patient et pour le praticien, de quelques dents encore sur l'arcade à plus de dents du tout, mais avec une prothèse complète bien présente dans la cavité buccale en fin de rendez-vous.

Réalisation, complètement - c'est le cas de le dire - d'actualité, car fondamentale pour une future réhabilitation implantaire, si elle doit avoir lieu, et encore plus sur le plan humain.

Les auteurs ont réalisé l'exploit en 89 pages de présenter 249 photographies, c'est dire la facilité de compréhension qui est offerte par cet ouvrage.

Le texte est remarquablement concis et précis, ne prêtant pas à équivoque. Ils ont su tirer la « substantifique moelle » de leur rencontre avec le Professeur Rignon-Bret, qu'ils ont l'honnêteté de citer et de remercier.

D'emblée, la différence entre la prothèse complète immédiate et la ou les prothèses provisoires est expliquée.

L'importance de l'appui postérieur bilatéral et vélopalatin stable est bien soulignée. Puis, naturellement, vient le chapitre sur les empreintes où chaque empreinte, primaire, secondaire, est décrite détail par détail avec une grande clarté et, grâce à l'iconographie, la partie antérieure démontable nous saute aux yeux.

Différences et similitudes avec la prothèse complète classique sont bien énumérées. Le montage en articulateur est décrit pas à pas, de manière simple et efficace. L'esthétique est aussi au rendez-vous pour que praticien et patient se sourient l'un l'autre en fin de réalisation.

Les détails de laboratoire sont là pour aider notre technicien et bien nous informer du travail qu'il aura à nous rendre.

Le moment clef des extractions est analysé de telle manière que la chirurgie implantaire ne peut être que de bonne qualité. Des avulsions mal menées engendrent toujours des complications pour la pose de fixtures et des douleurs inutiles pour le patient.

La dernière page tournée, j'ai eu envie de dire « mais, Bon Dieu, c'est bien sûr ». La solution à adopter c'est, « bien sûr », cette lecture, meilleure qu'une vidéo ou que « Power Point ».