Thérapeutique parodontale de soutien utilisant l'instrumentation mécanique ou un gel de minocycline à 2 % : une étude pilote randomisée, contrôlée, en simple aveugle sur 12 mois. - JPIO n° 02 du 01/05/2006
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 02 du 01/05/2006

 

Revue Scientifique Internationale - La sélection

Parodontologie

Cyril Goubron (Marseille)  

But de l'étude

Cette étude a pour but de comparer sur le court terme les performances de l'administration locale sous-gingivale d'un gel de minocycline à 2 % au débridement sous-gingival conventionnel sur des patients en phase de maintenance parodontale.

Matériels et méthodes

Quarante patients adultes ayant reçu un traitement complet pour des parodontites modérées à avancées ont été inclus dans une étude pilote de maintenance randomisée, contrôlée,...


But de l'étude

Cette étude a pour but de comparer sur le court terme les performances de l'administration locale sous-gingivale d'un gel de minocycline à 2 % au débridement sous-gingival conventionnel sur des patients en phase de maintenance parodontale.

Matériels et méthodes

Quarante patients adultes ayant reçu un traitement complet pour des parodontites modérées à avancées ont été inclus dans une étude pilote de maintenance randomisée, contrôlée, en simple aveugle. Les sites présentant une profondeur de poche résiduelle supérieure ou égale à 5 mm avec un saignement au sondage ont été traités soit avec un gel de minocycline (groupe minocycline) soit par un détartrage et surfaçage radiculaire (groupe débridement) à 0, 3, 6 et 9 mois. Une évaluation clinique et microbiologique des résultats a été pratiquée à 0, 3, 6, 9 et 12 mois.

Résultats

Sur l'ensemble de la cavité buccale, les scores de plaque et de saignement au sondage restent inférieurs à 10 et 20 % respectivement dans les deux groupes tout au long de l'évaluation.

Dans les deux groupes, on note une réduction du nombre de sites avec une profondeur de sondage supérieure ou égale à 5 mm sans différence significative entre les groupes. La prévalence de Porphyromonas gingivalis, Tannerella forsythensis, Treponema denticola, Actinobacillus actinomycetemcomitans, Prevotella intermedia et Prevotella nigrescens reste inférieure ou égale à 105 dans la majorité des sites des deux groupes.

Conclusion

Aucune différence significative n'a été trouvée entre les effets d'un gel de minocycline à 2 % et d'un débridement conventionnel chez les patients en phase de maintenance parodontale.

Commentaires

Même si aucune différence n'a été mise en évidence, les patients ont préféré l'utilisation du gel de minocycline qui est moins douloureuse et entraîne moins de sensibilités dentaires en postopératoire que le détartrage-surfaçage radiculaire. Pourquoi ne pas alterner les deux méthodes afin de diminuer l'inconfort des patients ?