Prothèses complètes sur implants au maxillaire - Cahiers de Prothèse n° 108 du 01/12/1999
 

Les cahiers de prothèse n° 108 du 01/12/1999

 

Implantologie

Marc Obrecht *   José Francisco Ballester **   J. Colin - DSO ***  


* Ancien assistant hospitalo-
universitaire
- à la Faculté de chirurgie dentaire
de Nancy - Diplôme universitaire de prothèse-
Directeur du postgraduate de prothèse de
l'Université de New York pour l'Espagne
34, rue Kellermann
57000 Metz
** Médecin stomatologiste
DU de chirurgie maxillo-faciale et plastique
de la face - Director del programa de Post-Grado
de la Universitad de New York para Espana
Plaza Espana 5-10 a
46007 Valencia (Espagne)
*** Ancien assistant hospitalo-
universitaire à la Faculté de chirurgie dentaire
de Nancy
- Ancien directeur du Centre de diagnostic
préprothétique du service de prothèse de la Faculté
de chirurgie dentaire de Nancy
68, rue des Trois Évêchés
57070 Metz

Résumé

L'influence de la perte des dents et de la résorption osseuse sur l'esthétique du visage est exposée dans le cadre de la restauration implantaire chez le patient totalement édenté à l'arcade maxillaire. Lors de la reconstruction de cette arcade, les types d'interventions chirurgicales et prothétiques sont analysés en fonction des résultats de l'analyse préimplantaire. Pour des raisons esthétiques, cette analyse est basée sur la position du bloc incisivo-canin maxillaire par rapport aux bases osseuses. Un décalage important entre la base osseuse et la dent crée un porte-à-faux défavorable sur le plan bio-mécanique. En conclusion, un environnement optimal, tant sur le plan fonctionnel qu'esthétique, devra être l'objectif de tout traitement chirurgical et prothétique.

Summary

Complete denture on maxillary implants. Esthetical considerations

The influence of teeth loss and osseous reabsorption on the face's esthetics is explained within the framework of the implant restoration in the patient who is totally-edentulous on the maxillary arch. In the process of reconstruction of the maxillary arch, the types of surgical and prosthetic operations are analysed according to the results of the pre-implant analysis. For estheti-cal reason, this analysis is based on the position of the maxillary incisor-canine unit in comparison with the bone bases. An important gap between the bone structure and the prosthetic tooth is to create a precarious balance who is biomechanically unfavourable. To conclude, an optimal environment on the functional level as well as on the esthetical one will have to be the end of any surgical and prosthetic treatment.

Key words

biomechanics, diagnosis, esthetics, implants, maxilla

L'évolution de la prothèse sur implants a été considérable ces 20 dernières années. En effet, en 1977, le rapport de Brånemark et de ses collaborateurs fait le point sur l'ostéoin-tégration des « fixtures » en titane pur dans les maxillaires [1]. Puis, en 1985, l'ouvrage de Brånemark, Zarb et Albrektsson [2] confirme les applications cliniques de la technique à propos de mille cas ayant donné lieu à la pose de six mille « fixtures », certains cas étant suivis depuis 19 ans [3]. Le but recherché était de fixer des prothèses totales mandibulaires chez le patient totalement édenté sans préoccupations esthétiques particulières.

Aujourd'hui, alors que les bases de l'ostéointégration sont parfaitement établies, les investigations se poursuivent sur l'étude des causes d'échecs biomécaniques [4-7], sur l'amélioration de l'intégration esthétique [8] et sur le traitement des tissus mous [9, 10].

Comme le souligne Schnitman [11], toute restauration prothétique de l'arcade maxillaire soulève les problèmes de l'esthétique du visage, de l'harmonie du cadre dento-facial et de l'image du sourire.

D'après Esposito et al. [12], les échecs rencontrés sont plus fréquents au niveau de l'arcade maxillaire qu'à la mandibule. Selon Bergendal [13], ces échecs atteignent 25 % à sept ans.

D'autre part, les études de Clelland et al. [14] montrent que l'angulation des implants est un facteur aggravant. Ce constat corrobore les études de Brosh et al. [15] qui révèlent une augmentation de 11 % de la force lorsque l'angulation de l'implant passe de 15 à 25°. D'où l'importance déterminante de la position de l'incisive centrale par rapport à l'os subsistant, position qui permet de prévoir les forces qui vont s'exercer sur les implants. Ainsi, la reconstruction du bloc incisivo-canin maxillaire débute toujours par le positionnement des incisives centrales responsables de la position spatiale de la lèvre supérieure, clé de voûte de la ligne du sourire.

Les auteurs classiques tels que Lejoyeux [16] prennent la papille incisive comme point de référence pour le montage des dents antérieures maxillaires. En prothèse sur implants, d'autres auteurs comme Sader et al. [17] utilisent des images vidéo sur informatique pour évaluer l'harmonie du tiers inférieur du visage et la position du bloc incisivo-canin.

Le but de cette étude est donc de déterminer, pour la face vestibulaire de l'incisive centrale maxillaire, une position de référence par rapport à un point de repère osseux céphalométrique et la relation de ce dernier avec le bord postérieur de la papille incisive. Cette position de référence, mesurée sur une téléradiographie de profil, est transférée sur le modèle maxillaire monté sur articulateur semi-adaptable grâce aux repères radio-opaques placés sur la papille incisive. Elle permet de réaliser une maquette de diagnostic qui est contrôlée cliniquement et radio-graphiquement. En effet, l'évaluation du rapport des incisives centrales maxillaires (ICM) avec la base osseuse est un élément de diagnostic important en implantologie, car il permet de prévoir la direction et l'intensité des forces biomécaniques qui seront transmises aux implants.

Comme le rappellent Pollack et al. [18] et Strong et al. [19], l'étude préimplantaire permet d'élaborer un plan de traitement avec une approche multidisciplinaire qui doit envisager les différentes solutions thérapeutiques.

Matériel et méthode

Sélection des sujets

Cent sujets féminins (pour disposer d'un groupe homogène), âgés de 25 à 42 ans, de type caucasien et ne présentant aucun édentement, sont retenus. Une bande et un triangle d'étain sont collés avec de la colle cyanocrylate, respectivement sur la face vestibulaire de l'incisive centrale maxillaire droite (fig. 1) et en regard du bord postérieur de la papille incisive (fig. 2). Une téléradiographie de profil est réalisée (fig. 3).

Pour obtenir un groupe homogène, les sujets sont sélectionnés selon les caractéristiques suivantes (fig. 4) :

- classe I d'Angle ;

- angle ANB compris entre 0 et 4° ;

- angle plan palatin/axe incisive centrale maxillaire compris entre 102 et 112°.

Après examen des téléradiographies, douze sujets sont éliminés : dix présentaient une classe II d'Angle et deux un angle plan palatin/axe incisive centrale maxillaire dépassant 112°.

Position de la face vestibulaire de l'ICM par rapport au point NP [20]

La distance « d » entre le point naso-palatin (NP) et la face vestibulaire de l'incisive centrale maxillaire est évaluée sur la téléradiographie de profil (fig. 5 et 6) par l'intervalle séparant :

- la tangente à la face vestibulaire de l'ICM perpendiculaire au plan palatin ;

- la perpendiculaire au plan palatin passant par le point naso-palatin (point NP).

Position de la partie postérieure de la papille incisive par rapport au point NP

Une perpendiculaire au plan palatin passant par la partie postérieure de la papille incisive permet d'évaluer la distance de la papille au point NP (fig. 7).

Résultats

La distance « d »

Les résultats obtenus pour la distance « d » sont présentés dans un histogramme (fig. 8) :

- 81,8 % des sujets présentent une distance comprise entre 8 et 13 mm ;

- 9,1 %, une distance en dessous de 8 mm ;

- 9,1 %, une distance au-dessus de 13 mm.

Position de la papille incisive par rapport au point NP

- 92 % des relevés se situent à plus ou moins 1 mm ;

- 8 % sont à + ou - 2 mm.

Les résultats sont répertoriés dans un histogramme (fig. 9).

Discussion

Dans le domaine de la prothèse sur implants, nous sommes confrontés, comme l'a décrit Lejoyeux [21], au problème de la résorption osseuse. Cette résorption engendre à la fois des problèmes esthétiques et biomécaniques. Ces efforts mécaniques sont directement liés à la résorption des crêtes alvéolaires. La fonte osseuse [22] de l'arcade maxillaire se manifeste dans les trois plans de l'espace et provoque une altération profonde de l'esthétique du tiers inférieur du visage [23] :

Dans le plan sagittal

Les rapports interarcades évoluent vers une pseudo-classe III avec :

- perte de soutien de la lèvre supérieure (fig. 10) ;

- augmentation de l'angle naso-labial ;

- approfondissement des sillons naso-géniens (fig. 11) ;

- apparition de rides ;

- disparition du vermillon de la lèvre supérieure.

Dans le plan vertical

La réduction du volume osseux augmente la hauteur de l'espace prothétique.

Dans le plan frontal

La résorption a, comme conséquence, une situation palatine des émergences implantaires par rapport à la position anatomique des couronnes prothétiques.

La papille incisive a toujours été prise comme référence anatomique pour le montage des dents artificielles en prothèse amovible totale [16]. Mac Gee [24] a démontré que la distance moyenne entre le point le plus antérieur des incisives centrales maxillaires se situe à 7,7 mm du centre de la papille incisive. Watt [25] a établi que cette distance est approximativement de 12 mm et se situe rarement en dessous de 8 mm. Ortman et Tsao [26] ont montré que le point le plus antérieur des incisives centrales maxillaires est situé à 12,454 mm du point le plus postérieur de la papille incisive, avec une variation de 3,867 mm.

Les valeurs obtenues dans notre étude confirment celles de Ortman et Tsao. Lors du premier examen d'une téléradiographie, il est possible en réalisant les tracés de faire une approche diagnostique du décalage osseux par rapport à la situation de la face vestibulaire de l'incisive centrale maxillaire (en moyenne 12 mm en avant de la perpendiculaire au point NP). Pour affirmer le diagnostic, il est nécessaire de réaliser un montage esthétique qui doit être testé cliniquement et éventuellement modifié (fig. 12, 13, 14 et 15). Une téléradiographie de profil est ensuite effectuée avec le montage esthétique en bouche (fig. 16) pour apprécier les rapports des dents prothétiques avec la base osseuse. Une réplique de ce montage pourra servir de guide chirurgical (fig. 17).

Avant d'entreprendre un traitement, il est indispensable de déterminer :

- la dimension verticale d'occlusion ;

- la situation du plan occlusal de référence ;

- les rapports maxillo-mandibulaires ;

- la position du bloc incisivo-canin maxillaire.

Ceci, afin de respecter l'esthétique sans augmenter la charge sur les implants [27].

Tous ces éléments déterminent l'espace prothétique (fig. 18) et permettent ainsi d'évaluer les conditions biomécaniques auxquelles seront soumis les implants. Le choix du type de prothèse sur implants est déterminé par le respect des impératifs esthétiques en tenant compte des rapports biomécaniques.

Les différentes solutions prothétiques sont :

La prothèse amovible stabilisée par les implants

Dans le cas de résorption osseuse importante avec un défaut de soutien de la lèvre supérieure, une prothèse totale amovible avec une fausse gencive permet de rétablir de façon économique et rapide l'harmonie faciale du patient (soutien de la lèvre supérieure).

La conception de la prothèse est alors traditionnelle et les implants vont assurer surtout une stabilisation complémentaire (fig. 19, 20, 21, 22 et 23).

Budtz-Jørgensen [28] préconisent une préparation psychologique du patient pour ce type de prothèse.

La prothèse fixée/amovible

Devant un défaut de soutien de la lèvre supérieure, on peut envisager la réalisation d'une prothèse fixée/amovible reliée à des implants par une barre de conjonction, éventuellement fraisée et porteuse d'attachements à condition de pouvoir multiplier le nombre d'implants. Une fausse gencive permet le soutien de la lèvre et le palais peut être éventuellement dégagé pour améliorer le confort du patient (fig. 24, 25, 26, 27 et 28).

Le pronostic à long terme de ce type de prothèse dépend :

- du nombre et de la distribution des implants [29] ;

- de la rigidité de la barre de conjonction [30, 31] ;

- de l'absence de toute extension [32, 33].

La prothèse fixée sur implants

La prothèse fixée peut être envisagée lorsque le soutien de la lèvre est assuré sans apport de fausse gencive (fig. 29, 30, 31, 32, 33 et 34). Le pronostic à long terme de ce type de prothèse est fonction de :

- la qualité de l'os [34] ;

- la position, le nombre [35] et le diamètre des implants [36] ;

- la longueur des implants [27].

Lorsque les bases osseuses présentent une résorption, différentes situations diagnostiquées lors de l'examen préimplantaire peuvent se présenter :

Lorsque le décalage crestal est faible (1 à 3 mm) (fig. 35), une technique d'expansion de crête décrite par Bruschi et Scipioni [37] puis par Sola et Ballester [38] permet de vestibuler la table externe de 3 à 4 mm et de restaurer ainsi une situation proche de la normale (fig. 36 et 37), qui, comme l'affirme Silverstein [39] est nécessaire pour optimiser l'esthétique et la fonction.

Lorsque le décalage crestal se situe entre 3 et 5 mm (fig. 38), on peut envisager un apport de tissu osseux par greffe autogène. De nombreux auteurs dont Breine [40],

Adell [41] et Tulasne [42] ont démontré qu'un gain osseux supérieur à 5 mm est difficile à obtenir du fait du jeu de la musculature de la mimique dont l'action provoque une lyse partielle des greffons. Cette technique permet de placer des implants de plus gros diamètre [43] avec tous les avantages esthétiques et biomécaniques que cela comporte.

Lorsque le décalage des bases osseuses est tel que leur rapport se situe en pseudo classe III (décalage de 5 mm et plus) (fig. 39), la seule technique chirurgicale envisageable selon Sailer [44] et Leyder et Mercier [45] est une chirurgie orthognathique de type Lefort I (fig. 40, 41 et 42).

Cette technique de reconstruction complexe doit être réservée à des patients dont les exigences esthétiques, phonétiques et fonctionnelles sont très élevées [46].

Conclusion

En prothèse sur implants, la résorption osseuse consécutive à l'édentation a une répercussion sur l'harmonie et l'équilibre du visage. Une attention toute particulière doit donc être portée, lors du diagnostic préimplantaire, à la situation dans l'espace de la future prothèse par rapport à la base osseuse.

Cette étude préimplantaire comporte différentes investigations :

Examen radiographique

- radiographie panoramique, scanner [47] ;

- téléradiographie de contrôle.

Examen exo-buccal

- examen des téguments (lèvre supérieure, sillons naso-géniens, vermillon labial) ;

- examen de la ligne du sourire.

Examen endo-buccal

- détermination de la situation de la face vestibulaire de l'incisive centrale maxillaire (guide de diagnostic) ;

- essayage esthétique [48].

La présente étude a pour but de positionner l'incisive centrale maxillaire sur une téléradiographie de profil, puis sur le maître-modèle. Ce procédé permet de déterminer les solutions à proposer au patient.

Dans la reconstruction du secteur antérieur maxillaire, la situation de l'incisive centrale par rapport à la crête osseuse subsistante est l'élément fondamental dans la prise de décision chirurgicale et prothétique (tabl. I). En effet, la réussite esthétique d'une prothèse sur implants est directement liée au choix raisonné des techniques chirurgicales et prothétiques. Deux grandes démarches prothétiques sont envisageables : la prothèse amovible ou la prothèse fixée.

Il est évident que la décision finale revient au patient. Si son choix se porte sur la prothèse amovible ou fixée/amovible, cette solution est plus économique avec des traumatismes chirurgicaux mineurs.

Par contre, s'il opte pour la prothèse fixée, la démarche chirurgicale est souvent plus lourde avec une durée de traitement beaucoup plus longue.

La réussite esthétique d'une prothèse sur implants est directement liée au choix raisonné des techniques chirurgicales et prothétiques.

En général, le jugement du patient se porte essentiellement sur le résultat esthétique et sur le confort apportés par la reconstruction. Néanmoins, il ne faut pas oublier que la réussite à long terme dépend de la conception bio-mécanique de la prothèse [49, 50].

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