Validation à 3 ans de trois marques d'implants en région postérieure maxillaire et mandibulaire
 

Les cahiers de prothèse n° 138 du 01/06/2007

 

REVUE DE PRESSE

Résumé par Stéphane Viennot  

Objectifs

Les taux de survie des implants postérieurs varient selon les études cliniques. Les problèmes se posent le plus souvent en région postérieure maxillaire du fait de la proximité des sinus avec une quantité et une qualité réduites de l'os alvéolaire. Cette étude clinique évalue trois marques d'implants en région postérieure maxillaire et mandibulaire pour 63 patients. À 3 ans, les résultats sont évalués selon le type d'implant, leur localisation, le sexe du...


Objectifs

Les taux de survie des implants postérieurs varient selon les études cliniques. Les problèmes se posent le plus souvent en région postérieure maxillaire du fait de la proximité des sinus avec une quantité et une qualité réduites de l'os alvéolaire. Cette étude clinique évalue trois marques d'implants en région postérieure maxillaire et mandibulaire pour 63 patients. À 3 ans, les résultats sont évalués selon le type d'implant, leur localisation, le sexe du patient, le bilan parodontal et le type de prothèse.

Méthodologie

Deux cent trois implants (105 ITI, 53 Camlog, 45 Frialit) sont placés chez 63 patients (38 femmes, 25 hommes). Cent vingt implants sont situés en région postérieure mandibulaire et 91 en région postérieure maxillaire. Tous les implants mesurent au minimum 10 mm × 3,5 mm. Les implants ITI sont placés avec un protocole chirurgical en un temps. Les implants Camlog et Frialit sont mis en oeuvre selon un protocole chirurgical en 2 temps. La mise en charge sera effectuée après une totale ostéo-intégration, déterminée cliniquement et radiographiquement. Les suprastructures implantaires sont représentées par 50 couronnes unitaires et 81 bridges : 11 bridges dento-implantoportés et 70 bridges exclusivement implantoportés. À chaque contrôle clinique (6, 12, 24, 36 mois), l'index de plaque, l'index de saignement gingival, la profondeur de poche péri-implantaire et la radiographie de la perte d'os marginal sont relevés. Plusieurs analyses statistiques sont utilisées.

Résultats

Un implant est perdu chez une patiente (problème infectieux) pendant la période d'ostéo-intégration mais la réussite globale est évaluée à 99,3 %. À un contrôle à 3 ans, l'accumulation de plaque dentaire est significativement plus grande qu'au départ et 8 % des patients présentent une perte marginale de l'os alvéolaire à la radiographie supérieure à 2 mm, à 2 ans. L'influence de la période d'observation est trouvée significative pour les valeurs moyennes entre les groupes. Quand les valeurs radiographiques de perte d'os alvéolaire marginal sont comparées entre les groupes, aucune différence significative n'est observée. Pour un patient avec des implants Frialit, la perte d'un pilier est observée impliquant une remise en place pilier/couronne. La satisfaction des patients pour tous les groupes est élevée.

Conclusion

Les trois marques d'implants évaluées dans cette étude affichent les mêmes résultats positifs, 3 ans après leur mise en place.