- Cahiers de Prothèse n° 144 du 01/12/2008
 

Les cahiers de prothèse n° 144 du 01/12/2008

 

éditorial

marie-violaine berteretche  

Pourquoi consacrer un numéro spécial à la prise en charge des patients « seniors » ?

Pour répondre à des questions essentielles : quels sont les besoins des patients dits « seniors » aujourd’hui ? Quelles sont les thérapeutiques adaptées ? Quel est le pronostic de ces thérapeutiques ?

La population vieillit, l’espérance de vie augmente, l’édentement complet est en net recul. Aussi, l’image du patient « senior » s’en trouve modifiée et...


Pourquoi consacrer un numéro spécial à la prise en charge des patients « seniors » ?

Pour répondre à des questions essentielles : quels sont les besoins des patients dits « seniors » aujourd’hui ? Quelles sont les thérapeutiques adaptées ? Quel est le pronostic de ces thérapeutiques ?

La population vieillit, l’espérance de vie augmente, l’édentement complet est en net recul. Aussi, l’image du patient « senior » s’en trouve modifiée et diversifiée. En effet, il existe :

– des « seniors » actifs et en bonne santé, selon les critères de la World Health Organization (WHO), qui vivent ce que l’on peut considérer une vieillesse réussie ;

– des « seniors » âgés dont l’autonomie régresse et pour lesquels une prise en charge particulière doit être développée pour assurer la continuité des soins et vaincre l’isolement thérapeutique du patient « affaibli ».

Les « seniors » actifs peuvent bénéficier des mêmes thérapeutiques que les patients plus jeunes, à savoir des éclaircissements dentaires, des traitements orthodontiques préprothétiques, des thérapeutiques où la recherche de l’esthétique est un moyen de repousser les limites du vieillissement. De même, les traitements endodontiques de qualité contribuent à retarder la perte des dernières dents.

Quant aux « seniors » plus âgés, les thérapeutiques doivent tenir compte de la fragilité induite par les pathologies systémiques dont la prévalence s’accroît avec l’âge, fragilité liée à une réduction des capacités d’adaptation face à des changements impromptus de leur environnement et à une perte d’autonomie.

Aussi, nous devons apprendre à observer, analyser, prendre en considération ces spécificités pour moduler et adapter la prise en charge thérapeutique des patients âgés plus fragiles. De la pérennité de ces thérapeutiques dépendra le maintien des fonctions masticatoires, phonétiques et esthétiques, et donc la qualité de vie des patients « seniors ».

Apprendre à regarder, comprendre et savoir faire est le message que nous devons transmettre pour assurer la prise en charge du patient « senior » et je tiens à remercier tous les auteurs des articles de ce numéro spécial qui ont fait partager leur expérience sur ce sujet.