Prothèse et recherche
C. MENSE F. SILVESTRI C. MANSUY P. TAVITIAN G. STEPHAN O. HÜE
Chez le patient édenté complet, les restaurations prothétiques implantaires peuvent être fixes ou amovibles. À la mandibule, les prothèses amovibles complètes (PAC) donnent souvent de mauvais résultats et contribuent à la résorption osseuse. Les avantages des solutions implantaires ont bien été décrits et font l'unanimité de la communauté scientifique et clinique (Consensus de Mc Gill-York) [1,
Résumé
Chez le patient édenté total maxillaire, les possibilités thérapeutiques sont au nombre de trois : la prothèse adjointe classique, la restauration supra-implantaire fixe et la prothèse à complément de rétention implantaire dite PACSI ou overdenture. La prothèse adjointe classique procure au patient un certain degré de satisfaction mais avec quelques limites qui conduisent le praticien et le patient à préférer une restauration fixe sur implants. Cette dernière solution est idéale aux yeux du praticien mais moins idéale que prévue pour le patient. Ce type de restauration peut s'accompagner de difficultés telles que le maintien de l'hygiène ou la phonation. L'approche par prothèse adjointe à complément de rétention (PACSI), très largement utilisée avec succès à la mandibule, n'a pas eu le même développement au maxillaire en raison d'un taux de succès limité. Dans cet article, les données actuelles relatives à cette solution sont analysées afin de déterminer les paramètres qui conditionnent la réussite de cette thérapeutique : incidence de la chirurgie – densité osseuse, position des implants, conception des implants – et incidence de la prothèse – choix des attachements, conception de la prothèse.