Greffe de sinus par voie latérale, une revue de la littérature
 
Greffe de sinus par abord latéral

17/02/2017

Greffe de sinus par voie latérale

Revue de littérature

Cette revue de littérature a évalué les performances des biomatériaux utilisés pour les chirurgies de greffes sinusiennes par voie latérale. Quel biomatériau privilégier pour quelle application chirurgicale ?

La quantité de formation osseuse de novo engendrée après leur mise en place a été mesurée. Pour cela, une analyse histomorphométrique des biopsies osseuses a été réalisée. Une recherche manuelle et électronique a été effectuée afin de récupérer les articles ayant des données histomorphométriques concernant des biopsies osseuses. Les données enregistrées ont permis d'analyser statistiquement les pourcentages de volume osseux nouvellement formé et de biomatériau résiduel ainsi que la quantité de tissu conjonctif présente dans les biopsies. Une méta-analyse d'études comparatives a également été réalisée.

Résultats

L'utilisation d'os autogène seul (OA) conduit à une formation osseuse de novo significativement plus élevée si on la compare avec l'os bovin (OB) seul (p = 0,04). Aucune différence significative n'a été observée lorsque l'os autogène seul a été comparé à un mélange OA et OB (p = 0,52). Les greffes sinusiennes constituées d'OB ont montré significativement plus de formation osseuse par rapport à l'hydroxyapatite (HA) (p < 0,001), tandis qu'un mélange de phosphate tricalcique (TCP) et d'hydroxyapatite a obtenu de meilleurs résultats qu'OB seul (p < 0,001).

Analyse

Les résultats histomorphométriques ont montré que l'utilisation d'os autogène doit être envisagée lorsque le but principal recherché est un gain osseux le plus important possible. Lorsque la préoccupation du praticien concerne la morbidité du site donneur, le recours à de l'os bovin ou à un mélange de TCP et d'HA permet d'obtenir des résultats prévisibles et satisfaisants.

Cependant, il semblerait que si les conditions permettant une stabilité du caillot sanguin sont réunies, en particulier l'intégrité de la membrane sinusienne, alors l'espace résiduel sera colonisé par des cellules ostéoprogénitrices. Le gain osseux obtenu serait donc indépendant de la nature du biomatériau.


  • Analysé et résumé à partir de Clinical Oral Implants Research (2016;27:1106-1122), Histomorphometric outcomes after lateral sinus floor elevation procedure: a systematic review of the literature and meta-analysis S. Corbella, S. Taschieri, R. Weinstein, M. Del Fabbro.
  • Paru dans Implant, février 2017. Découvrir le sommaire

Matthieu Moulinier


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