Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/2019

 

Éditorial

Jean-Luc Davideau  

Rédacteur en chef invité

La parodontologie étant une discipline en constante évolution, il nous a semblé important de voir où en était l'évaluation de l'impact clinique des facteurs/marqueurs de risque parodontaux et leur gestion en 2019.

Un premier article de synthèse de Catherine Petit porte sur le stress, un facteur de risque émergeant et à l'effet néfaste sur l'état parodontal, et insiste sur les moyens cliniques d'évaluation du stress à notre disposition. Les nouveaux marqueurs...


La parodontologie étant une discipline en constante évolution, il nous a semblé important de voir où en était l'évaluation de l'impact clinique des facteurs/marqueurs de risque parodontaux et leur gestion en 2019.

Un premier article de synthèse de Catherine Petit porte sur le stress, un facteur de risque émergeant et à l'effet néfaste sur l'état parodontal, et insiste sur les moyens cliniques d'évaluation du stress à notre disposition. Les nouveaux marqueurs biochimiques de risque de la réponse antibactérienne et inflammatoire de l'hôte et leur potentiel diagnostique et pronostique sont traités par deux articles de revue de la littérature. Le premier, de Marie-Laure Jourdain, de Reims, traite du rôle des peptides antimicrobiens, puis Nurcan Buduneli de la faculté dentaire d'Izmir, en Turquie, nous présente dans son article une exégèse des nouveaux marqueurs de la réponse inflammatoire.

Il nous a semblé aussi utile de revoir et de préciser l'impact et la gestion des facteurs de risque « établis ». Cela est développé au travers de l'approche différentielle de deux cas cliniques de patients traités par des inhibiteurs calciques, présentée par Rodriguo Martin Cabezas, et des résultats d'études rétrospectives à long terme sur l'effet du tabagisme et de l'âge, résumées par Matthieu Leininger. La valeur pronostique et thérapeutique de la combinaison de ces facteurs dans le calcul d'un score de risque est également développée dans ce dernier papier. Enfin, difficile de clore un numéro spécial sur les facteurs de risque sans parler du risque bactérien. L'intérêt clinique et anti-infectieux d'une approche thérapeutique antibiotique basée sur les résultats des tests bactériens est présenté par Simon Foessel.

Les données présentées dans ce numéro montrent qu'il y a toujours de nouveaux facteurs de risque à (re)découvrir et à étudier en parodontologie. Dans une problématique constante du meilleur service rendu au patient, une identification optimale du risque pour une gestion mieux ciblée reste notre objectif principal. J'espère qu'à la lecture de ce numéro spécial, chaque intervenant en santé publique pourra y trouver des réponses ou du moins des pistes pour faire évoluer nos prises en charge des maladies parodontales.