Répondant à une question de Jean Desmaison, président de l’URPS de Nouvelle Aquitaine, qui s’inquiète du nombre grandissant de patients en déshérence dans des zones éloignées des facultés et des côtes, Nicolas Revel a rappelé lors de l’Université d’été des CDF, que la LFSS (Loi de financement de la Sécurité Sociale) de 2016 a introduit, « avec le plein accord des syndicats, la possibilité de négocier dans un cadre conventionnel la régulation à l’installation dans les zones sur-dotées » en nombre de chirurgiens-dentistes. La profession mettait cependant comme condition que le dispositif s’applique aussi aux centres de santé. Les centres « ne sont pas fermés » à cette idée, a remarqué le directeur de l’Assurance maladie qui, dès lors, se dit prêt à revoir le sujet avec eux.
Nicolas Revel est cependant bien conscient de l’enjeu d’une telle mesure. Prenant en exemple le cas des kinésithérapeutes qui se sont engagés sur cette voie, il a prévenu que « le sujet est lourd à porter pour celui qui a signé » !
Un poids dont est bien conscient également le président des CDF, Thierry Soulié. Si, « économiquement parlant, on pourrait démontrer le bien fondé d’une régulation – certains cabinets se mettent en difficulté en s’implantant dans certains endroits –, le faire accepter politiquement est un vrai sujet ! »