« Nous proposons les orientations prioritaires du DPC »
 
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23/08/2022

« Nous proposons les orientations prioritaires  du DPC »

Jacques WEMAERE, nouveau président du CNP-CD, explique à CLINIC les missions de ce Conseil national professionnel, en particulier pour le DPC des chirurgiens-dentistes, mais aussi pour répondre aux interrogations de la HAS ou de la DGS.

CLINIC : QU’EST-CE QUE LE CNP-CD ?

Le Conseil national professionnel des chirurgiens-dentistes est un organisme créé à l’initiative des professionnels de santé, pour les rassembler à l’intérieur d’une même branche ; ses missions sont définies dans le code de la  santé publique. C’est une association loi 1901 qui regroupe des membres fondateurs comme l’ADF, les CDF, la FSDL, l’Union dentaire et l’Académie de chirurgie dentaire, mais aussi une dizaine de sociétés savantes : SFPIO, SFCO, SFOP, etc. Le conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes en est également membre à titre consultatif.

Le but est de réunir autour d’une même table la profession dentaire. Une assemblée générale composée des membres fondateurs et des sociétés savantes élit un conseil d’administration, qui à son tour élit un bureau. Suite à ces élections, je suis devenu président du CNP-CD en mai dernier.

QUELS SONT LES MISSIONS DU CNP-CD ?

Pour la nouvelle période triennale 2023-2025, nous avons proposé 6 orientations prioritaires pour le DPC (développement professionnel continu), dont 5 ont été retenues ; elles seront prochainement publiées au Journal Officiel. Par ailleurs, la Direction générale de la santé (DGS) ou la Haute autorité de santé (HAS) nous interrogent parfois sur des sujets précis.

Récemment, la DGS nous a questionnés sur l’antibiorésistance, nous demandant de proposer des outils à destination des chirurgiens-dentistes pour vulgariser cette question. Cela prend la forme d’interviews de personnalités sur l’antibiorésistance (lire l'interview par CLINIC de Géraldine Lescaille). On sait désormais que 10 % des antibiotiques en France sont prescrits par des chirurgiens-dentistes. Nous travaillons donc avec l’État et la CNAM pour mettre en avant des recommandations de bonnes pratiques.

La HAS de son côté nous a interrogés sur les prothèses implanto-portées et sur l’intérêt de l’implant unitaire « encastré ». Et le Haut conseil à la nomenclature nous demande de réfléchir à la nomenclature, en particulier sur les extractions et les chirurgies complexes. Nous allons réunir des experts sur le sujet pour voir si certains actes doivent changer de libellés, s’il faut en créer de nouveaux, etc. Nous avons donc une démarche d’expertise scientifique.

Nous sommes également partie prenante sur la mise en place de la certification périodique tous les 6 ans pour les professionnels de santé. Le but de cette obligation sera d’actualiser au maximum nos connaissances, de renforcer les pratiques professionnelles et de mieux prendre en compte la santé des professionnels de santé. Cela devrait débuter en janvier 2023.

Enfin, l’État peut nous demander de désigner des chirurgiens-dentistes dans des structures, par exemple, dans des groupes de travail à la HAS. Ainsi nous sommes un partenaire officiel de l’État sur toutes les questions de santé bucco-dentaire.

QUELS SONT LES ENJEUX DE VOTRE MANDAT ?

C’est un mandat de 3 ans. L’enjeu principal est de bien gérer cette obligation de certification de façon à obtenir l’adhésion de la profession et que cela ne devienne pas une usine à gaz. J’essaie d’inclure toutes les parties prenantes à la réflexion. C’est une nécessité de travailler de manière collégiale, tous ensemble, pour améliorer les pratiques professionnelles.

Dès la première année, nous allons également développer l’image du CNP-CD, car il est encore très mal connu des chirurgiens-dentistes, voire inconnu. Pour ce faire nous allons lancer un site internet à la rentrée et communiquer sur les réseaux sociaux.

Propos recueillis par Anne-Gaëlle Moulun


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