Clinic n° 01 du 01/01/2016

 

Ice (SDI)

Nouveaux produits

J’ai essayé

Un composite nanohybride universel, dont l’aptitude au modelage le situe parmi les meilleurs de sa catégorie.

Il faut le reconnaître, la société australienne SDI n’est pas spécialement réputée pour ses composites. Ses clients s’intéressent plus aux gels de blanchiment, pardon !, d’éclaircissement dentaire et aux ciments de verre ionomère, qui sont les produits phares de la marque. Elle propose pourtant toute une gamme de matériaux de restauration dont l’Aura que je vous ai présenté dans ces colonnes il y a quelques mois. À côté de ce composite à vocation esthétique affirmée, on trouve le Glacier, micro-hybride de génération précédente, et l’Ice, nanohybride plus récent. J’ai pu tester ce dernier matériau grâce à une seringue de teinte A2 offerte par le fabricant sur son stand au dernier congrès de l’ADF. Bien sûr, il est un peu difficile de se faire une idée précise de toutes les possibilités d’un composite à partir d’un seul échantillon en seringue, qui plus est de teinte A2 correspondant plus à celle des dents des jeunes surfeurs de Sydney ou de Perth que des paisibles retraités de ma banlieue bourgeoise. Qu’importe, j’ai voulu relever le défi.

Un bon mimétisme

La seringue de 4 grammes est très confortable : entendons par là qu’elle est de gros diamètre avec un piston qui tourne bien et délivre un produit de consistance plutôt épaisse, mais finalement assez souple à la manipulation. S’agissant d’un composite universel, la teinte correspond à peu près à un body, c’est-à-dire qu’elle est à mi-chemin entre un émail très translucide et une dentine opaque, d’où un aspect final de fort bon aloi. Le pouvoir couvrant est correct, sans plus, parvenant tout juste à masquer les dentines réactionnelles fortement colorées dans le fond des cavités. Cet A2 est un peu clair, sauf chez les très jeunes personnes, qui ne représentent qu’une infime partie de ma patientèle. La consistance assez souple permet la mise en forme à la spatule d’une manière plutôt précise, mais pas spectaculairement confortable au niveau antérieur. Je connais cependant beaucoup de composites bien moins agréables à manipuler.

Mise en forme facile

Comme tous les nanohybrides, il donne rapidement un état de surface bien lisse et se polit parfaitement sans surprise. Même si je préfère de loin les capsules pour pistolet – celles-ci sont bien sûr disponibles au même titre que les seringues –, l’usage de cet Ice en seringue se révèle très sympathique dans les secteurs postérieurs : pour peu que l’on dispose des bons outils et qu’on applique un protocole précis, les sculptures occlusales sont réalisées très aisément. Le matériau se moule bien dans le fond des cavités, même sans installer une base de composite fluide. Il se modèle avec une grande facilité et conserve parfaitement sa forme et son excellente tenue, une fois les sillons creusés, avant l’exposition à la lampe à polymériser. Un produit bien dans la ligne de ses concurrents actuels, qui fait bonne figure au milieu de la multitude, tout simplement moins visible sur un marché dominé par trois ou quatre grandes marques de renommée mondiale disposant d’une puissance marketing autrement plus développée que la sienne.

+ • Belle présentation

• Consistance agréable et modelage facile

• Produit homogène pour un usage universel

• Aucun inconvénient notable dans les limites de l’essai

PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ

• 70 € environ la seringue de4 g ou la boîte de 20 capsules de 0,25 g