Traumatologie : prévenir le traumatisme dentaire - Clinic n° 03 du 01/03/2014
 

Clinic n° 03 du 01/03/2014

 

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Contexte

Une prise en charge rapide et adaptée d’un traumatisme dentaire peut prévenir son évolution et ses complications ultérieures. Des efforts préventifs peuvent aussi empêcher la survenue même du problème. Les professionnels dentaires devraient faire de la prévention primaire et secondaire, en portant une attention toute particulière aux populations à haut risque.

Prévention primaire

Les professionnels de santé devraient partager leur savoir,...


Contexte

Une prise en charge rapide et adaptée d’un traumatisme dentaire peut prévenir son évolution et ses complications ultérieures. Des efforts préventifs peuvent aussi empêcher la survenue même du problème. Les professionnels dentaires devraient faire de la prévention primaire et secondaire, en portant une attention toute particulière aux populations à haut risque.

Prévention primaire

Les professionnels de santé devraient partager leur savoir, motiver les patients et le grand public, promouvoir des mesures préventives comme les gouttières et les casques de protection ainsi que le traitement des caries, des restaurations défectueuses et des malocclusions. Il est important de détecter les habitudes parafonctionnelles qui peuvent provoquer des traumatismes dentaires et de discuter avec le patient de leurs conséquences potentielles. Le chirurgien-dentiste devrait être capable d’inciter le patient à arrêter ses comportements néfastes et de lui proposer des solutions pour l’aider à protéger sa denture.

Les gouttières sont requises chez les boxeurs, les footballeurs, les hockeyeurs et les joueurs de crosse amateurs. La boxe est le seul sport professionnel exigeant une gouttière. Même lorsque le port de la gouttière est obligatoire, les sportifs n’ont pas forcément conscience de la nécessité de cette protection et ne sont pas souvent assez disciplinés pour la porter. Les raisons en sont l’inconfort, la difficulté de parler et de respirer, le manque d’esthétisme et la perception qu’a l’athlète de l’influence de la gouttière sur son image. Les professionnels dentaires peuvent former les sportifs, les entraîneurs, les militaires, les autorités municipales et nationales pour qu’ils promeuvent l’utilisation de ces protections. Ils devraient affirmer leur préférence pour les gouttières personnalisées plutôt que pour celles « prêtes-à-porter » mais aussi prôner des techniques les moins onéreuses plutôt que l’absence totale de protection.

Prévention secondaire

La prise en charge rapide sur le lieu du traumatisme dentaire, en particulier concernant les expulsions dentaires, par les professionnels dentaires et les non-professionnels est essentielle pour un bon pronostic. L’absence d’une telle prise en charge peut entraîner une perte prématurée des dents, des séquelles esthétiques, un traumatisme psychologique et une fonction compromise.

Responsabilités du professionnel de santé

Les professionnels dentaires peuvent et devraient informer les autres professions médicales, paramédicales et non médicales sur la façon de prévenir et de prendre en charge un traumatisme dentaire ainsi que sur celle de reconnaître les personnes qui sont à haut risque afin de prendre en charge les facteurs de risque.

Les mesures suivantes peuvent être mises en œuvre :

• publier des articles sur la prévention et la prise en charge des traumatismes dentaires dans les revues locales professionnelles et grand public ;

• donner des conférences sur la prévention et la prise en charge des traumatismes dentaires à des groupes ciblés comme les enseignants, les parents, les animateurs de centres de jeunes, le personnel des clubs et le personnel de santé. Les sujets à évoquer peuvent être la nomenclature dentaire, la prévention du traumatisme dentaire, le contrôle du saignement en bouche, la réimplantation des dents expulsées, la prise en charge des infections dentaires, l’utilisation des antibiotiques et les contentions. Des communications éducatives avec une iconographie clinique dans les divers médias sont les meilleures méthodes pour informer le public ;

• identifier les personnes à risque en les interrogeant sur leurs possibles facteurs de risque ;

• s’assurer de la bonne formation du personnel dentaire sur la marche à suivre en cas de traumatisme dentaire et de leur capacité, si besoin, à donner des conseils adaptés ;

• lors des examens cliniques, rechercher les signes intraoraux de parafonctions potentiellement dangereuses et informer les patients sur les problèmes associés aux piercings oraux ;

• proposer des gouttières aux sportifs professionnels et amateurs ;

• proposer des traitements orthodontiques aux sportifs et autres personnes à haut risque de traumatisme lié à une malocclusion ;

• proposer un kit pour dent expulsée dans les trousses de secours de sites comme les écoles et les salles de sport ;

• afficher un numéro d’urgence dentaire à l’extérieur du cabinet lorsqu’il est fermé ;

• distribuer une documentation sur la prévention et les premiers soins en cas de traumatisme dentaire ;

• distribuer aux patients et aux participants des conférences une carte plastifiée comportant ce qu’il faut faire en cas de traumatisme et un numéro d’urgence et les encourager à la conserver dans leur portefeuille pour améliorer leur savoir sur les urgences dentaires.

APPLICATION CLINIQUE

Après le déclin de la carie dentaire, le traumatisme dentaire joue maintenant un rôle significatif dans la perte des dents. Il est temps de se perfectionner sur ce thème et d’informer le public sur la prise en charge des facteurs de risque afin de prévenir le traumatisme des structures dentaires.

Exemple. Carte plastifiée informative

Expulsion d’une dent définitive

– tenir la dent par la couronne (la partie blanche)

– ne pas toucher la racine (partie jaune)

– laver la dent pendant 10s à l’eau courante

– ne pas frotter

– réimplanter la dent dans son alvéole d’origine sur la mâchoire

– mordre sur un mouchoir (pour maintenir la position)

– aller au cabinet dentaire pour la contention et la prescription antibiotique

– si la dent ne peut être réimplantée, mettre la dent dans du lait froid et aller au cabinet dentaire immédiatement (dans les 20 minutes)

Modifié par l’IADT 2007

Selon les recommandations de l’Association Internationale de traumatologie dentaire (2007), seules les dents permanentes (et non les dents de lait) doivent être réimplantées. Tous les traumatismes dentaires doivent être examinés par un dentiste pour détecter tout traumatisme caché. Dans la plupart des cas, un examen et un traitement rapides améliorent le pronostic. Une bonne hygiène orale et un suivi régulier sont essentiels pour une bonne cicatrisation.

Dr X

10, place de la République, Monpuit sur la Rivière

Tel : 00000

En cas d’urgence : Tél : 000000

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