Effet des bords de restorations intrasulculaires sur la santé du péri-implant : données cliniques, biochimiques et microbiologiques atteignant 9 ans, autour des implants esthétiques - Implant n° 2 du 01/05/2004
 

Implant n° 2 du 01/05/2004

 

Implant a analysé

Daniel Étienne  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir : Le fluide gingival péri-implantaire mérite notre attention, car des sites avec péri-implantite présentent un profil élevé d'élastase, α2/M, alkaline phosphatase par rapport aux sites sains.

Cette étude prospective porte sur 45 patients et 61 implants maxillaires ITI® de différentes formes et longueurs, posés dans les facultés de Berne et Genève. Ces implants unitaires ont été en fonction depuis au moins 1...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir : Le fluide gingival péri-implantaire mérite notre attention, car des sites avec péri-implantite présentent un profil élevé d'élastase, α2/M, alkaline phosphatase par rapport aux sites sains.

Cette étude prospective porte sur 45 patients et 61 implants maxillaires ITI® de différentes formes et longueurs, posés dans les facultés de Berne et Genève. Ces implants unitaires ont été en fonction depuis au moins 1 an avant le premier examen et répartis en 3 groupes de durée avant l'examen initial : 12-30 mois, 31-48 mois et > 48 mois. Le second examen a été réalisé 3 ans après. La position de l'épaulement par rapport à la gencive marginale a été en particulier évaluée sur 4 sites de chaque implant. Le fluide gingival a été collecté en mésial et distal sur des bandelettes de papier insérées jusqu'à la résistance légère du fond du sillon de chaque implant, puis laissées 15 secondes avant de mesurer le volume avec le Periotron 8000. La caractérisation microbienne a été obtenue par immunofluorescence et des anticorps monoclonaux spécifiques.

Lorsque les implants ont été regroupés selon leur durée de mise en fonction, il n'y avait pas de différence significative entre les données cliniques, biologiques et microbiologiques des deux examens.

Ce que j'en pense : Ces données ont été obtenues avec un système implantaire en une partie. Elles ne peuvent être extrapolées à des systèmes en deux parties où la limite de l'interface pilier/implant est associée à une réaction inflammatoire des tissus péri-implantaires. Avec les implants ITI® étudiés, la limite sous-gingivale de l'épaulement de l'implant observée lors de l'examen initial et de l'examen à 3 ans est respectivement de - 3,3 et - 3,6 mm en mésial/distal et de - 1,5 et - 1,7 mm en vestibulaire.

Ces dernières valeurs de profondeur vestibulaires sont faibles par rapport à la position plus apicale du « gap » des implants en deux parties.

Il serait intéressant qu'une autre étude évalue les mêmes paramètres chez des patients faiblement coopérants.

Ce que j'ai appris : Chez des patients présentant un contrôle de plaque assez performant (indice de plaque moyen de 30 % lors du contrôle initial et de 33 % lors de la réévaluation), l'absence de variations des paramètres étudiés illustre la stabilité dans le temps des critères de santé péri-implantaire, malgré le placement sous-gingival des bords prothétiques. Le risque de récession vestibulaire est limité pour ces implants en une partie placés dans une zone esthétique.