Influence du diamètre des implants : étude clinique rétrospective à trois et cinq ans - Implant n° 1 du 01/03/2000
 

Implant n° 1 du 01/03/2000

 

Implant a analysé

Gilbert Amzalag  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir : Cette étude rétrospective à trois et cinq ans, portant sur des implants de Brånemark a analysé le devenir de l'implant et le remodelage de son os marginal en fonction de son diamètre. Elle a concerné 77 patients de 16 à 86 ans.

Un total de 299 implants (141 de 3,75 mm, 61 de 4 mm, 97 de 5 mm) ont été placés sur 16 arcades totalement édentées et sur 51 arcades partiellement édentées.

Les pertes ont été de...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir : Cette étude rétrospective à trois et cinq ans, portant sur des implants de Brånemark a analysé le devenir de l'implant et le remodelage de son os marginal en fonction de son diamètre. Elle a concerné 77 patients de 16 à 86 ans.

Un total de 299 implants (141 de 3,75 mm, 61 de 4 mm, 97 de 5 mm) ont été placés sur 16 arcades totalement édentées et sur 51 arcades partiellement édentées.

Les pertes ont été de :

- 7 implants de 3,75 mm sur 141 (soit 5 %) ;

- 2 implants de 4 mm sur 61 (soit 3 %) ;

- 17 implants de 5 mm sur 97 (soit 18 %), ce qui représente le plus fort pourcentage d'échec enregistré.

Les mises en place et les traitements ont été réalisés selon le protocole de Brånemark.

La majorité des implants a été placée dans les secteurs postérieurs, à l'exception des implants de 3,75 mm, plus régulièrement répartis. Les contrôles radiographiques ont été effectués au Département de radiologie de l'Université de Göteborg :

- à la mise en place de la prothèse ;

- à 3 mois ;

- à 1 an (+/-6 mois) ;

- à 3 ans (+/-6 mois) ;

- à 5 ans (+/-6 mois) .

Les superstructures n'ont été déposées qu'en cas de perte d'intégration clinique ou radiologique, le niveau de l'os marginal étant repéré sur un point fixe de l'implant.

Les pourcentages cumulés les moins favorables ont été constatés sur les mandibules après une période de cinq ans et concernaient les implants de 4 mm (84,8 % de réussite) et de 5 mm (73 % de réussite). La perte de l'os marginal était, en général, faible avant cinq ans.

En étudiant les données par l'analyse de Cox (Cox Regression Analysis), une relation a donc été relevée entre l'échec de l'implant et son diamètre.

Ce que j'en pense : La technique et le protocole rigoureux des débuts de ce type d'implantologie évolue, s'adapte et essaie de répondre à la demande de plus en plus pressante des utilisateurs, s'ouvrant ainsi de nouvelles perspectives, non envisagées au départ.

Ces nouveaux produits, expérimentés sur un moins long terme sont en pleine évolution et leur utilisation réclame d'abord de mener une réflexion sur leurs indications et peut-être même un nouvel apprentissage. L'habitude est dangereuse pour notre exercice : il faut rester vigilant, ouvert à d'autres techniques riches d'enseignement techniques, aujourd'hui peut-être critiquées, mais demain copiées ou adaptées. Cette vigilance ne peut se faire que par le développement de notre connaissance, c'est-à-dire par l'entretien d'une formation continue et par le choix des autres éléments de l'équipe : le chirurgien et le prothésiste de laboratoire qui vont augmenter cette connaissance par leur expérience.

Ce que j'ai appris : Alors que je savais que les échecs pouvaient venir de la mauvaise qualité de l'os, de son faible volume, d'une mauvaise stabilité primaire ou d'un terrain défavorable, j'ai appris (par exemple avec les fixtures à col lisse autotaraudantes) qu'il fallait être très prudent en face de nouvelles formes ou de nouveaux types d'implants, sans résultats à long terme très documentés et étudiés. Je n'aime pas vraiment entraîner mes patients sur un terrain qui n'est pas encore sûr.

Il est vrai que cette étude de C. J. Ivanoff et al. a porté sur une première forme de 5 mm de diamètre sans colerette et que les développements suivants de cet implant et sa technique aboutiront nécessairement à des résultats plus favorables. Une étude prospective de Polizzi (1998), citée en bibliographie montre que des taux de succès plus importants sont espérés pour cette nouvelle génération d'implants dont la forme est plus proche de celle des implants standards (Mark II WP).

En tant que prothésiste-clinicien, je forme équipe avec le chirurgien comme le chirurgien le fait avec l'anesthésiste et moi-même avec le prothésiste de laboratoire. Ma solution ? Continuer à ne m'adresser qu'à quelques chirurgiens de grande valeur technique et morale avec lesquels je m'initie en toute confiance aux nouveaux développements de cette discipline.