Mise en charge immédiate fonctionnelle des implants unitaires Brånemark. Une étude clinique pilote avec suivi sur 18 mois
 

Implant n° 3 du 01/09/2000

 

Implant a analysé

Philippe Khayat  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir : L'étude porte sur des implants unitaires de Brånemark placés dans le secteur antérieur maxillaire. La longueur des implants est de 13, 15 ou 18 mm. Toutes les prothèses sont réalisées sur des piliers CeraOne®.

Le groupe expérimental est constitué de 14 implants ayant reçu, au plus 24 heures après leur pose, une couronne provisoire. Les contacts occlusaux sont absents ou minimes. Six mois plus tard, les...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir : L'étude porte sur des implants unitaires de Brånemark placés dans le secteur antérieur maxillaire. La longueur des implants est de 13, 15 ou 18 mm. Toutes les prothèses sont réalisées sur des piliers CeraOne®.

Le groupe expérimental est constitué de 14 implants ayant reçu, au plus 24 heures après leur pose, une couronne provisoire. Les contacts occlusaux sont absents ou minimes. Six mois plus tard, les prothèses finales sont réalisées normalement. Le groupe-contrôle comprend 8 implants. Le protocole classique en 2 étapes chirurgicales est respecté. Les couronnes finales sont réalisées six mois après la pose des implants.

Différents paramètres cliniques (mobilité, niveaux osseux, état des tissus mous, esthétique) sont évalués pendant la période d'observation (18 mois).

Seuls, 2 implants du groupe expérimental sont perdus (l'un à 3 mois, l'autre à 5).

Ce que je pense : Il existe actuellement peu d'études sur la mise en charge immédiate des implants unitaires. Bien que présentant un faible recul ainsi qu'un nombre de patients limité, cette étude pilote est intéressante. Notons cependant que le terme « mise en charge immédiate » correspond ici à la réalisation sous 24 heures d'une couronne provisoire en sous-occlusion.

La sollicitation fonctionnelle reste limitée.

Ce que j'ai appris : Alors que les conditions de départ semblent plutôt favorables (implants longs uniquement placés dans le secteur antérieur, pas de contacts occlusaux), 2 implants sur 14 ont été perdus dans le groupe expérimental, aucun dans le groupe-contrôle. Ces 2 implants « immédiatement mis en charge » ont été déposés pendant la période d'ostéointégration (avant la réalisation de la prothèse finale).

Le risque d'échec est-il plus important dans ce groupe ? Est-ce un hasard ?

Est-ce une tendance qui sera confirmée lors d'études multicentriques portant sur un nombre d'implants plus important ?

En attendant, il me paraît préférable de recommander une certaine prudence vis-à-vis de ces techniques dites de « mise en charge immédiate » dans le cadre d'un traitement unitaire.

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