Influence des oxydes superficiels de titane sur l'interface os/implant - Implant n° 2 du 01/06/2001
 

Implant n° 2 du 01/06/2001

 

Implant a analysé

Patrick Exbrayat  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir : Ce court article de synthèse fait le point sur l'influence des caractéristiques de la couche superficielle d'oxydes de titane vis-à-vis de la réponse osseuse environnante.

L'épaisseur de cette couche d'oxydes évolue au cours du temps de 50 à 2 000 angströms ainsi que Mc Queen l'a montré pour des implants déposés après 6 ans en fonction. Cette couche évolue tant en épaisseur qu'en nature selon des études de Sundgren et...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir : Ce court article de synthèse fait le point sur l'influence des caractéristiques de la couche superficielle d'oxydes de titane vis-à-vis de la réponse osseuse environnante.

L'épaisseur de cette couche d'oxydes évolue au cours du temps de 50 à 2 000 angströms ainsi que Mc Queen l'a montré pour des implants déposés après 6 ans en fonction. Cette couche évolue tant en épaisseur qu'en nature selon des études de Sundgren et Lausmaa, et le calcium et le phosphore s'y incorporent préférentiellement. Cette augmentation d'épaisseur des oxydes de surface avec le temps d'implantation est contestée par Esposito et par Aparicio qui évoquent des différences liées à la méthodologie d'évaluation.

L'auteur, C. Larsson, résume son travail expérimental in vivo sur 10 ans. Elle part du fait que la biocompatibilité du titane est liée aux propriétés de la couche des oxydes superficiels. La réponse osseuse est évaluée sur le plan morphologique vis-à-vis de 3 métaux : le titane usiné, le zirconium et l'or. Les résultats montrent une topographie superficielle équivalente pour les 3 matériaux, mais une formation osseuse moindre vis-à-vis de l'or par rapport aux 2 autres métaux dont la surface est oxydée. Les modifications de surface des implants en titane ou titane allié sont appliquées et étudiées par différentes méthodes physiques et au cours d'études précliniques. La formation osseuse et les données ultrastructurales sont globalement les mêmes pour ces types d'implants. Seule l'épaisseur de la zone amorphe au contact de l'implant peut légèrement varier en épaisseur. Après 1 an, aucune différence n'est notée. L'hydrophobie de la surface implantaire est fonction de la couche d'oxyde de surface, et conduit à une adsorption de fibrinogène et du facteur C3 du complément.

Enfin, les cultures de cellules osseuses sont sensibles à de minimes variations de la surface des implants et sont stimulées par une plus grande épaisseur de la couche de passivation constituée pour l'essentiel de TiO2.

Ce que j'en pense : Cet article fait un point précis sur l'influence de la couche de passivation en oxydes de titane sur l'intégration osseuse des implants. Il est étayé par les travaux personnels de l'auteur avec quelques illustrations. La bibliographie annexée est récente et complète. Il convient de s'y reporter pour obtenir plus de détails.

Ce que j'ai appris : Les métaux tels que le titane, le titane allié ou le zirconium qui s'oxydent facilement développent une meilleure interface avec l'os que ceux qui ne s'oxydent pas comme l'or.

L'interface est qualitativement équivalente pour les 3 métaux sus cités tant in vivo qu'in vitro en cultures de cellules.