Résultats cliniques obtenus avec des implants de Brånemark de différents diamètres : étude rétrospective - Implant n° 1 du 01/02/2003
 

Implant n° 1 du 01/02/2003

 

Implant a analysé

Jean-Pierre Lucchini  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir : 379 implants Brånemark de différents diamètres ont été posés sur 98 patients (29 totalement édentés et 70 partiellement édentés), âgés de 62 ans en moyenne. Ces derniers ont été contrôlés pendant une période moyenne de 2 ans et 8 mois. La répartition en termes de diamètre est : 146 implants de 3,75 mm, 76 implants de 4 mm et 157 implants de 5 mm.

Parmi les 18 échecs constatés (4,7 %), on compte : 8 de 3,75 mm...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir : 379 implants Brånemark de différents diamètres ont été posés sur 98 patients (29 totalement édentés et 70 partiellement édentés), âgés de 62 ans en moyenne. Ces derniers ont été contrôlés pendant une période moyenne de 2 ans et 8 mois. La répartition en termes de diamètre est : 146 implants de 3,75 mm, 76 implants de 4 mm et 157 implants de 5 mm.

Parmi les 18 échecs constatés (4,7 %), on compte : 8 de 3,75 mm (5,5 %), 3 de 4 mm (3,9 %) et 7 de 5 mm (4,5 %).

Tous les échecs se situaient au maxillaire, soit 18 sur 298 (6 %), dont la majorité dans de l'os de type B II (14/76) avec seulement 3 échecs dans de l'os de type IV (3/109).

La perte osseuse mesurée radiographiquement la première année était significativement inférieure sur les implants de 5 mm de diamètre par rapport aux implants de 3,75 et 4 mm. Après cette période, la perte osseuse était négligeable quels que soient les diamètres utilisés.

En conclusion, les auteurs estiment que le taux de succès des implants placés dans de l'os de qualité médiocre est en grande partie imputable à :

- l'utilisation d'une technique chirurgicale appropriée au diamètre d'implant choisi en fonction de la qualité de l'os ;

- la prolongation de la période de cicatrisation.

Cela en vue d'obtenir une stabilité primaire et secondaire optimale.

Ce que j'en pense : Ce travail correspond à une étude qui pourrait être réalisée dans n'importe quel cabinet d'implantologie. Les résultats sont un peu difficiles à interpréter, car les paramètres sont trop nombreux : implants de longueurs différentes, de diamètres différents, hauteur et qualité d'os variables.

En termes d'échecs, il semble qu'il y ait peu de différences quel que soit le diamètre d'implant utilisé, ce qui est très intéressant. Les résultats obtenus varient sensiblement de ceux publiés par Ivanoff en 1999, surtout en ce qui concerne le fort taux d'échecs à la mandibule avec les implants larges (18 %).

Aucun implant large mandibulaire n'a été en effet perdu dans l'étude de Friberg, ce qui est remarquable.

Cette étude relève un pourcentage d'échecs au maxillaire significativement plus élevé dans l'os de type II (par rapport aux types III et IV) et dans l'os de classe B, relative à la quantité osseuse (par rapport aux classes C et D).

Ce résultat est assez étonnant et constituerait même une énorme surprise, s'il était confirmé. Il est plus vraisemblable de penser que le très faible échantillonnage d'échecs (18) ne permet pas de tirer de conclusions. Le taux d'échecs le plus élevé a été obtenu avec les implants longs (13, 15, 18 mm) de 3,75 mm de diamètre. Ce constat est également surprenant, mais l'explication reste la même que précédemment.

Ce que j'ai appris : Les images de résorption osseuse cervicale précoce autour des implants de large diamètre semblent dues à une technique chirurgicale inadaptée. Il est nécessaire de prolonger la période de mise en nourrice jusqu'à 9 mois dans les cas maxillaires présentant un os de faible densité : cette précaution a toujours été recommandée même si elle ne va pas dans le sens actuel de la mise en charge immédiate à tout prix. Les résultats obtenus sont en rapport direct avec une bonne technique chirurgicale et c'est le point essentiel. La préparation du site et la mise en place doivent être appropriées au type d'os rencontré qui détermine le type d'implant à utiliser. Si ces conditions sont remplies, les résultats obtenus ne seront pas fonction du diamètre ou de la longueur de l'implant utilisé. Si, au contraire, on oublie certains principes fondamentaux au profit de nouvelles modes ou de nouveaux matériels non soutenus par des recherches sérieuses, mais uniquement par des études marketing, nombre de travaux comme celui-là devront encore être publiés pour rappeler à l'ordre ceux d'entre nous qui les auront oubliés.