Thérapeutique antimicrobienne par voies systémique et locale en régénération tissulaire guidée

Il est largement admis que les résultats des techniques de régénération tissulaire guidée peuvent être affectés par la contamination possible des membranes (Nowzari et al., 1994, 1995, 1996). D'autre part, des réponses cliniques favorables ont été enregistrées dans l'application in situ de gel antibiotique (Pedrazolli et al., 1992) en association et/ou comparaison aux traitements mécaniques conventionnels (Ainamo et al., 1992).

Cette étude évalue les bénéfices cliniques apportés par l'installation d'une membrane renforcée ainsi que les problèmes liés à la technique, y compris la contamination bactérienne possible. 56 défauts interproximaux ont été traités chez 56 patients répartis après randomization en deux groupes : un groupe test (gel de métronidazole 25 % in situ), un groupe contrôle (association métronidazole + amoxicilline pendant 14 jours, 1 g/j par voie systémique).

La composante infra-osseuse et le niveau d'attache clinique ont été les principaux facteurs d'évaluation de chacun des traitements proposés, puis la profondeur de poche, les indices de plaque, le niveau de récession gingivale. Après le retrait, les membranes ont été traitées et soumises à une étude au microscope électronique à balayage.

Les résultats ne montrent pas de différences significatives au niveau des paramètres cliniques par l'une ou l'autre alternative de traitement.

En conclusion, l'administration locale d'antibiotiques est aussi efficace que par la voie systémique dans la prévention de la colonisation de la membrane, mais le gel antibiotique semblerait interférer avec la cicatrisation des tissus et, par conséquent, diminue les bénéfices cliniques attendus de cette désinfection locale.