Revue scientifique internationale - La séléction
Implantologie
Il est proposé, dans cet article, des concepts de traitement et une analyse des facteurs de succès chez des patients cancéreux ayant subi une réhabilitation orale par implants endo-osseux.
Dans cette étude, 2 groupes de patients ont été évalués : 18 irradiés traités avec 83 implants (groupe 1), 22 non-irradiés et 92 implants (groupe 2) après avoir subi la résection chirurgicale de tumeurs de la...
Il est proposé, dans cet article, des concepts de traitement et une analyse des facteurs de succès chez des patients cancéreux ayant subi une réhabilitation orale par implants endo-osseux.
Dans cette étude, 2 groupes de patients ont été évalués : 18 irradiés traités avec 83 implants (groupe 1), 22 non-irradiés et 92 implants (groupe 2) après avoir subi la résection chirurgicale de tumeurs de la mandibule et du plancher de la cavité orale. Dans le groupe 1, des prothèses implanto-portées reposant sur 2 à 4 implants ont été effectuées sans contact muqueux, alors que, dans le groupe 2, des prothèses implanto-portées reposant sur 5 à 6 implants ont été conçues avec et/ou sans contact muqueux.
L'évaluation a reposé sur des critères cliniques parodontaux usuels (indice de plaque, niveau osseux, periotest, profondeur de poche…), mais également sur l'indice de satisfaction des patients. Les taux de succès sont de 75 % dans le groupe 1 et de 86 % dans le groupe 2, après 10 mois d'observations.
Ces résultats permettent de dégager quelques critères associés au succès de ces réhabilitations : 1. le recours à une oxygénothérapie hyperbare peut être discuté avant le traitement implantaire ; 2. la mise en place de 5 à 6 implants peut être indiqué, à la mandibule afin de supporter des prothèses sans contact muqueux, surtout après irradiation. Trois ou 4 implants peuvent être nécessaires dans le cas de prothèses implanto-muco-portées.
La situation post-opératoire chez ces patients est caractérisée par une anatomie résiduelle peu favorable, une dynamique musculaire et des relations interocclusales très perturbées. Dans ce contexte classique, la proposition de mise en place d'implants endo-osseux s'avère extrêmement délicate et controversée.
Cette étude permet d'ouvrir la voix à des propositions de traitement chez certains patients qui cherchent à atténuer une détresse psychologique par un confort fonctionnel.