Association entre maladie parodontale et surchage lipidique : cause ou effet ? - JPIO n° 2 du 01/05/2000
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2000

 

Revue scientifique internationale - La sélection

Parodontologie

But de l'étude

Des études épidémiologiques suggèrent une corrélation entre maladies parodontales et coronariennes, mais les mécanismes ne sont pas encore élucidés. Lexamen de l'association parodontite-Porphyromonas gingivalis-lipopolysaccharides (LPS)-surcharge lipidique, chez l'homme, est présenté ici.

Matériels et méthodes

Des sérums prélevés sur 26 patients ayant une parodontite sont comparés à ceux de 25 sujets en bonne...


But de l'étude

Des études épidémiologiques suggèrent une corrélation entre maladies parodontales et coronariennes, mais les mécanismes ne sont pas encore élucidés. Lexamen de l'association parodontite-Porphyromonas gingivalis-lipopolysaccharides (LPS)-surcharge lipidique, chez l'homme, est présenté ici.

Matériels et méthodes

Des sérums prélevés sur 26 patients ayant une parodontite sont comparés à ceux de 25 sujets en bonne santé. La recherche des anticorps à P. gingivalis et son LPS est effectuée grâce à l'épreuve des tests Elisa et Western blot. Les taux de triglycérides (TG) et cholestérol (CHOL) sont évalués par des tests de laboratoire. Les résultats possibles entre parodontite, taux de TG, CHOL et anticorps anti-Pg sont examinés par une analyse de régression. Le relargage d'interleukine -1β est mesuré par le test Elisa.

Résultats

La présence de la maladie parodontale est corrélée avec l'âge, des augmentations significatives des taux de TG, CHOL et réactivité au LPS du P. gingivalis.

Conclusion

La relation parodontite-surcharge lipidique-anticorps anti-LPS de P. gingivalis est très significative. La production Il-1β semble modulée par des taux élevés de triglycérides.

Commentaire

Cette étude ouvre la voie à des recherches futures multicentrées et sur une population plus large. Elle construit l'un des chaînons des mécanismes complexes qui aboutiront à valider l'hypothèse que les maladies parodontales sont des facteurs de risque pour les maladies de la sphère cardiaque.