Espace biologique autour des implants en titane. Un espace formé physiologiquement et de dimension stable au cours du temps - JPIO n° 3 du 01/08/2000
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2000

 

Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

V Jaumet*   Y Reingewirtz**  

But de l'étude

Les auteurs ont évalué les variations de la profondeur du sulcus (SD), de la longueur de l'épithélium jonctionnel (JE) et de la zone d'adhésion conjonctive (CTC), sur une période de 3 à 15 mois après la pose d'implants chez le chien.

Matériels et méthodes

Soixante-neuf implants sont placés sur 6 chiens fox-terriers répartis en 3 groupes. Les animaux du premier groupe sont sacrifiés à 3 mois, juste avant la mise en charge des...


But de l'étude

Les auteurs ont évalué les variations de la profondeur du sulcus (SD), de la longueur de l'épithélium jonctionnel (JE) et de la zone d'adhésion conjonctive (CTC), sur une période de 3 à 15 mois après la pose d'implants chez le chien.

Matériels et méthodes

Soixante-neuf implants sont placés sur 6 chiens fox-terriers répartis en 3 groupes. Les animaux du premier groupe sont sacrifiés à 3 mois, juste avant la mise en charge des implants des 2 autres groupes. Les chiens du deuxième groupe sont sacrifiés à 6 mois et ceux du troisième groupe à 15 mois, soit respectivement 3 et 12 mois après la mise en charge implantaire. Des coupes histologiques non décalcifiées sont soumises à une analyse histométrique.

Résultats

Pas de différence significative quant aux dimensions de l'espace biologique (SD + JE + CTC), quel que soit le groupe (environ 3 mm). Dans le groupe où les implants sont en fonction depuis 12 mois, on constate par rapport aux autres groupes une réduction de SD et une augmentation de JE. Dans les groupes où les implants ont été mis en charge, CTC a diminué.

Conclusion

L'espace biologique reste, comme pour les dents naturelles, constant, que les implants soient mis en charge ou non. Il se produit une réduction de la profondeur du sulcus et de la zone d'adhésion conjonctive au bénéfice de l'épithélium de jonction qui augmente avec la sollicitation fonctionnelle des implants.

Commentaires

Les facteurs influant sur les éléments structuraux de l'espace biologique au cours de la cicatrisation péri-implantaire sont mal connus. Ce pourrait être une conséquence de la maturation tissulaire et/ou de l'effet de la sollicitation fonctionnelle des implants. Les résultats de cette étude animale sont obtenus avec des implants non enfouis. Il serait intéressant de reproduire cette expérimentation avec les implants enfouis où interfère le paramètre du « micro-gap », à l'interface implant-pilier.