Influence de l'ancrage mono ou bicortical sur la stabilité des implants au maxillaire : étude rétrospective à 15 ans concernant les implants du système Brånemark

But de l'étude

Etudier le taux de survie et le comportement osseux marginal après 15 ans, de fixtures ad modum Brånemark implantées avec un ancrage mono ou bicortical.

Matériels et méthodes

Un échantillon de patients (37), totalement édentés au maxillaire, est issu d'un groupe de 351 patients traités entre 1977 et 1983. Ils ont reçu 207 implants Brånemark de longueur de 10 mm : 110 ont été ancrés en mono-cortical et 97 en bicortical. Ils ont été évalués au stade de la mise en fonction puis à 1, 5, 10 et 15 ans.

Résultats

La perte d'implants à ancrage bicortical est 4 fois plus rapide que pour ceux à ancrage monocortical, il en est de même pour les fractures. Il semblerait que l'augmentation du stress dans la partie apicale de l'implant, des erreurs d'occlusion ou de concept prothétique, de mauvaises relations inter-arcades soient à l'origine de ces échecs. Le remodelage osseux marginal est égal dans les deux groupes testés ; ce résultat suggère que le mode d'ancrage cortical n'aurait pas d'influence significative sur le comportement du tissu osseux péri-implantaire.

Conclusion

L'ancrage bicortical a été recommandé (Adell et al., 1985) : certains travaux ont validé cette nécessité technique à la stabilité dans le long terme des implants ad modum Brånemark. Le remodelage osseux est identique, quel que soit le type d'ancrage osseux.

Commentaires

Il faut considérer les résultats de cette étude comme une preuve scientifique supplémentaire au dossier « Brånemark ». Aussi surprenants soient-ils, ils confirment ou infirment d'autres observations et méritent toute notre attention.