Polymorphisme des gènes IL-1α et IL-1ß chez des patients afro-américains ayant développé une parodontite juvénile localisée par comparaison à une population contrôle - JPIO n° 4 du 01/11/2000
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/2000

 

Revue scientifique internationale - La sélection

Parodontologie

F Mora  

But de l'étude

Déterminer la prévalence d'un poly-morphisme génétique de IL-1α et IL-1β au sein d'une population afro-américaine de 37 patients atteints de parodontite juvénile localisée (PJL) par rapport à un échantillon de patients contrôlés.

Matériel et méthode

Le diagnostic de PJL chez 37 patients est confirmé par les pertes d'attache clinique et osseuse. Un prélèvement sanguin précède l'évaluation génétique d'IL-1α (+ 4 845)...


But de l'étude

Déterminer la prévalence d'un poly-morphisme génétique de IL-1α et IL-1β au sein d'une population afro-américaine de 37 patients atteints de parodontite juvénile localisée (PJL) par rapport à un échantillon de patients contrôlés.

Matériel et méthode

Le diagnostic de PJL chez 37 patients est confirmé par les pertes d'attache clinique et osseuse. Un prélèvement sanguin précède l'évaluation génétique d'IL-1α (+ 4 845) et IL-1β (+ 3 953) par amplification PCR suivie par digestion enzymatique restrictive et gel d'électrophorèse.

Résultats

L'allèle « 1 » d'IL-1β (+ 3 953) était porté par plus de 99 % de la population contrôle afro-américaine et par 100 % du groupe afro-américain. PJL aura plus d'individus homozygotes (1,1). La prévalence du génotype composite avec une cellule « 2 » qui présente respectivement IL-1β (+ 3 953) et IL-1α (+ 4 845) est de 14 % (groupe contrôle) et 8 % (groupe PJL).

Conclusion

Cette étude laisse entendre que la prévalence du génotype composite IL-1α (- 889) et IL-1β (+ 3 953), associée à la sévérité de la parodontite adulte chez des patients non fumeurs du nord de l'Europe, n'est pas confirmée dans une population de patients PJL, afro-américains.

Il semble que l'allèle « 1 » portant IL-1β (+ 3 953) soit un facteur de risque dans les parodontites à début précoce (PDP). Il n'est pas possible, à partir des résultats de cette étude, de savoir si la forme clinique de PDP peut être associée à un individu portant un ou d'autre(s) gène(s) à risque indépendant des PDP et de l'allèle « 1 » portant IL-1β (+ 3 953).

Commentaires

Cette étude, très positive, reflète néanmoins la difficulté d'associer des déterminants génétiques à une maladie parodontale et confirme les variations individuelles au sein d'une même population.