Traitement par faible dose d'aspirine et perte d'attache parodontale chez anciens et non-fumeurs - JPIO n° 2 du 01/05/2001
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2001

 

Revue scientifique internationale - La sélection

Parodontologie

M Kebir-Quelin*   E Steimlé**  

But de l'étude

Les effets anti-inflammatoires de molécules voisines de l'aspirine sur la synthèse des prostaglandines s'organisent selon 2 modes sur le cycle oxygéno-dépendant (Vane, 1971). Les dérivés de l'acide acétylsalicylique sont largement utilisés aujourd'hui dans la prévention des maladies de nature inflammatoire, coronariennes en particulier. Le tabac associé à ces pathologies en est un facteur de risque important au même titre que dans les maladies...


But de l'étude

Les effets anti-inflammatoires de molécules voisines de l'aspirine sur la synthèse des prostaglandines s'organisent selon 2 modes sur le cycle oxygéno-dépendant (Vane, 1971). Les dérivés de l'acide acétylsalicylique sont largement utilisés aujourd'hui dans la prévention des maladies de nature inflammatoire, coronariennes en particulier. Le tabac associé à ces pathologies en est un facteur de risque important au même titre que dans les maladies parodontales. L'intérêt de cette étude est de rechercher une possible influence sur les statuts parodontaux d'anciens fumeurs et de non-fumeurs de l'absorption à long terme de faibles doses d'aspirine.

Matériels et méthodes

Trois cent quatre-vingt-douze hommes de 50 ans et plus composent la population étudiée. Après avoir été soumis à un questionnaire traçant l'histoire des antécédents médicaux, ils confirment une prise de 300 mg/j au moins d'aspirine. Quatre groupes sont déterminés par l'analyse statistique des paramètres parodontaux usuels (perte d'attache, indices d'inflammation) : non-fumeurs + aspirine, anciens fumeurs + aspirine, non-fumeurs - pas d'aspirine, anciens fumeurs - pas d'aspirine.

Résultats

La perte d'attache est significativement moins importante pour ceux des patients astreints à la prise d'aspirine par comparaison aux contrôles (2,6 ± 0,08 mm vs 2,9 ± 0,06 mm). La perte d'attache est plus importante pour les anciens fumeurs par rapport aux non-fumeurs (3,9 ± 0,07 mm vs 2,6 ± 0,08 mm).

Conclusion

Dans le cadre de cette étude contrôlée, bien menée, il apparaît que la prise de faibles doses d'aspirine ait un effet protecteur vis-à-vis de la perte d'attache parodontale.

Commentaires

Des études prospectives s'avèrent nécessaires pour valider l'hypothèse que l'aspirine peut réduire le risque de perte d'attache clinique parodontale.