Association du polymorphisme du gène récepteur de la calcitonine avec la perte osseuse marginale précoce autour d'implants endo-osseux - JPIO n° 3 du 01/08/2002
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2002

 

Revue scientifique internationale - La sélection

Implantologie

E Maujean  

But de l'étude

Quelle relation existe-t-il entre le gène récepteur à la calcitonine et la perte osseuse marginale observée lors du deuxième temps chirurgical autour d'implants endo-osseux ?

Matériels et méthodes

Un total de 237 implants (Astra tech. AB®) chez 35 patients servant de support à l'évaluation dans cette étude. Ils sont répartis au maxillaire (89) et à la mandibule (148). Les niveaux osseux sont mesurés au deuxième...


But de l'étude

Quelle relation existe-t-il entre le gène récepteur à la calcitonine et la perte osseuse marginale observée lors du deuxième temps chirurgical autour d'implants endo-osseux ?

Matériels et méthodes

Un total de 237 implants (Astra tech. AB®) chez 35 patients servant de support à l'évaluation dans cette étude. Ils sont répartis au maxillaire (89) et à la mandibule (148). Les niveaux osseux sont mesurés au deuxième temps chirurgical, de la partie la plus haute de l'implant à la zone où l'os et l'implant sont en contact, avec une jauge micrométrique. L'examen du polymorphisme génétique est réalisé à partir de leucocytes du sang circulant par les méthodes de la réaction en chaîne-polymérase (PCR) et celle de réduction de la longueur du polymorphisme du fragment génique.

Résultats

Les patients avec les allèles T et C avaient 20 fois plus de chances de développer une perte osseuse marginale autour des implants que ceux possédant l'allèle C. L'analyse statistique ne révèle pas de différence concernant l'âge, l'influence du tabagisme, l'état ménopausal pour les femmes, ainsi que la qualité osseuse chez les patients avec ou sans perte osseuse, quel que soit le maxillaire considéré. La connaissance de l'un de ces facteurs ne constitue pas un préalable à la perte osseuse ultérieure.

Conclusion

D'autres recherches doivent être menées ; il n'en demeure pas moins que ce test d'individualisation d'une déficience ou non du récepteur du gène à la calcitonine peut être développé. Les facteurs de risques habituellement avancés pour expliquer la résorption osseuse ne peuvent être retenus au vu des résultats de cette étude.

Commentaires

Les complications anatomiques, la densité osseuse, l'effet du « countersink » ont été évoqués pour expliquer cette résorption péri-implantaire individualisée lors du deuxième temps chirurgical. La commercialisation d'un kit simple facilitant le prélèvement de leucocytes lors de la mise en place d'implants, par exemple, permettrait au chirurgien une vigilance particulière lors de leur mise en place chez des patients dont la réponse au test est positive.